Progressivement ça avance au Front de Gauche, ils commencent à supputer que l’on jète « les enfants de la classe ouvrière dans un apprentissage juvénile pour baisser les salaires et fabriquer une main-d’œuvre docile, inquiète et précaire ». Encore un petit effort et ils vont voir que ceux qui ont fait et font encore venir des immigrés sont des capitalistes dans l’unique but de faire pression sur les salaires. Ils finiront par arriver là où Marchais s’était arrété et voudront encore nous faire croire qu’ils sont « progressistes » en dépit de leur 30 ans de retard.
Les entreprises organisent sciemment le paradoxe suivant : chômage de masse et pénurie de main d’oeuvre en proposant des conditions exécrables et des salaires dérisoires. La doctrine libérale qu’ils défendent, dit pourtant qu’il suffit de changer le prix (ici le salaire) pour équilibrer un marché entre l’offre et la demande.
Aujourd’hui, nous voyons clairment que les fils des premières générations d’immigrés refusent de faire 3 heures de plonge 2 jours par semaine pour 4€/heure et que bizarrement ils préfèrent dealer ou vivre du RSA alors on fait venir de nouveaux migrants et ainsi de suite dans une course folle vers le plus pauvre : l’armée de réserve du capitalisme mondialisée (ce n’est pas Clémentine Hautain qui le dit) ! Que celui qui pourra garantir un destin meilleur au fils de ce nouveau migrant que celui de ces prédecesseurs me jète la première pierre.
Le Front de Gauche n’ait donc qu’un parti de petits bourgeois qui s’achètent une bonne conscience à petit prix en défendant le pauvre immigré face à la menace fasciste. Il simule une lutte contre le grand capital tout en justifiant son principal levier d’action. Se faisant, il met de l’huile dans les rouages de la machine à broyer capitaliste et a l’impression de mener une grande révolution prolétarienne émanciptarice.