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Commentaire de Christian Labrune

sur Epître à Marianne…


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Christian Labrune Christian Labrune 16 mai 2012 12:46

Je crains de n’avoir pas été suffisamment clair dans le paragraphe à propos du déterminisme, lorsque je parle d’un déterminisme « immédiat » et que je l’oppose à celui qui est à l’oeuvre dans l’évolution des systèmes complexe, particulièrement lorsque j’évoque la théorie freudienne où je pense évidemment à la notion du temps mais sans l’expliciter parce que le temps, précisément, ne paraît pas être vraiment pris en compte par les psychanalystes. Quand je dis qu’il y aurait dans le psychisme selon Freud des barres rigides qui assureraient en quelque sorte le transport de la causalité, l’image est un peu inappropriée  : si je frappe le A sur le clavier d’une ancienne machine, le marteau portant le signe A se met en immédiatement en mouvement. Dans la théorie Freudienne, le traumatisme psychique produit bien d’une manière déterminisme un symptôme, mais cela peut être vingt ou trente ans plus tard ; les barres rigides de transmission dont je parle pour mettre en image cette théorie fumeuse ont en quelque sorte la propriété de mettre en mémoire l’action qu’elles doivent causer avant de produire réellement un effet. Cela peut paraître idiot, mais c’est la conception freudienne qui est idiote et lorsqu’on veut se la représenter, on aboutit fatalement à des images un peu aberrantes.

Je viens de jeter un oeil sur l’article de Wikipedia consacré au déterminisme. Il est très clair mais un peu court. Si on veut mieux comprendre l’état actuel des réflexions sur le déterminismes, on peut lire l’excellent bouquin d’Isabelle Stengers et Ilya Prigogine : « La nouvelle alliance ». Il doit bien y avoir aussi sur Wikipedia des articles sur la physique du chaos et le chaos déterministe.

En gros, ce que je voulais dire, c’est que nos comportements sont bien déterminés lorsqu’ils font intervenir les fonctions basses du système nerveux (les réflexes, par exemple) mais que dans la longue durée, la machine pensante que nous sommes (et il en irait de même pour une machine totalement artificielle) devient très vite incalculable et par conséquent imprévisible.

Un problème classique connexe et qui permet très bien aussi de réfléchir sur les difficultés de la notion de déterminisme, c’est celui, en informatique, des générateurs de nombres aléatoires.


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