Jean-Paul Foscarvel
merci pour votre commentaire
très intéressant sur les nouvelles technologies qui pointe du doigt un débat important ;
Existe-t-il une
nouvelle forme de plus-value ? J’aurai tendance à dire que non, car
le logiciel est un outil au même titre qu’un tracteur, c’est un
« condensé de force de travail mort accumulé », au même
titre qu’un tracteur, il s’agit de capital constant, ou travail mort,
qui ne peut rien sans le travail humain.
Comme les machines
agricoles, le logiciel remplacent l’homme virtuellement, en mettant
un nombre égal de travailleurs à même produire davantage de
labeur, mais elles ne le chassent pas encore actuellement.
L’exploitation la
plus routinière et la plus irrationnelle est remplacée par
l’application technologique de la science.
D’après Marx,
quand une machine est utilisée pour fabriquer un objet, la valeur
transmise doit prendre en considération le temps de travail humain
qui fut nécessaire pour fabriquer la machine, qu’on répartira
ensuite sur le nombre total d’objets qu’est capable de fabriquer la
machine avant d’être détruite. Lorsque les machines sont
performantes, ou lorsqu’elles sont faciles à construire, la valeur
des objets baisse car elles transmettent moins de travail humain à
chaque objet. C’est effectivement le cas pour les métiers fortement
automatisés aujourd’hui. Cela ne veut-il pas dire au contraire que
la plus-value baisse avec les nouvelles technologies ?
Quand aux délocalisations, « les
prolétaires autrefois indispensables à la production de plus-value,
sont devenus inutiles, du moins en Europe, remplacés par des
esclaves asiatiques. » elles sont l’expression même du
credo capitaliste : faire baisser le capital variable ( le coût du
salaire ) afin d’augmenter la plus value.