Bonjour Olivier,
D’abord merci pour tes informations qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, sauf dans une presse ultra-spécialisée et inaccessible à la plupart d’entre nous.
Hier encore, je me suis coltiné avec des pro-nucléaires. Leur raisonnement égoïste m’effare et se résume à ceci : bande d’imbéciles, qu’allez-vous faire sans cette sainte énergie nucléaire ? Vous n’êtes que des obscurantistes qui prônez le retour au Moyen-Age.
Eux proposent la fuite en avant vers la non-existence, le tout au gaspi, à l’économie du dégât. Nous qui sommes pour l’être contre le néant, nous voilà accusés par l’oligarchie des profiteurs de refuser le progrès, le confort des temps présents.
Non Messieurs, cette Terre, nous n’en sommes que locataires !!! Il est donc totalement inacceptable que nous continuions à jouer avec le sort des générations futures.
Et pourtant...
Mort au nucléaire !

Ceci dit, il y a un sujet que personne n’aborde ou presque. Comment résoudre la situation présente à Fukushima ? Durant la guerre 40/45,des milliers de Japonais se sont sacrifiés. Mais oui : suvenez-vous des kamikazes qui ont donné leur vie pour la grandeur du Japon, pour l’Empereur, pour rien.
Je ne peux m’empêcher de constater la différence entre la gestion par Tepco et le gouvernement nipon avec ce qu’ont fait les liquidateurs de Tchernobyl qui se sont consciemment sacrifiés pour empêcher l’inexorable, cet inexorable qui ne s’est finalement pas produit ...et ils ne sont plus là pour en profiter.
Six pieds sous terre, on n’est plus grand’chose...
Une petite médaille et puis plus rien.
Non, je ne demande pas que la jeunesse, que la soldatesque de l’Empire Levant se sacrifie à son tour. Mais il faut bien constater que si personne ne le fait, c’est l’Humanité entière qui court à sa fin.
Que faire ? Qui envoyer ? Le noeud du problème est là.
Soldat, on me dirait, on m’ordonnerait de me sacrifier, mmh ?
Comme un vulgaire héros de l’Union soviétique.
Il n’y a plus de héros, il n’y a plus d’Union Soviétique.
Or il faut que l’on résolve cette situation. Comment y arriver sinon en passant du cap de la science à celui de la philosophie ?
Et puis merde, pourquoi me condamnerais-je moi pour sauver les autres ?
La solution existe : comme nous sommes tous appelés à mourir, pourquoi ne pas susciter un immense mouvement mondial ? Prenons un exemple : j’ai un cancer du pancréas et je sais que je n’en ai plus pour longtemps. Je crois que je signerai à deux mains pour la charte suivante : oui, je vais à mourir dans la gloire en allant déblayer Fukushima !
A deux conditions :
- qu’on me donne les moyens d’abréger proprement le peu qui me serait resté d’existence, d’éviter cette satanée souffrance qui est pire que la mort.
- en récompense de mon sacrifice, les autorités niponnes s’engagent à verser une somme conséquente à ma famille, trésor de paix qui la mettra à l’abri du besoin, ce qui est la finalité de tout être humain, quelle que soit la confession dont il estime relever.
Si vous vous savez d’ores et déjà incurable, bon pour le grand passage à court terme, ne trouveriez-vous pas là un moyen idéal d’en finir - j’allais presque dire en beauté ?
Vu que nous sommes près de 7 milliards sur cette planète, n’en trouverait-on pas, disons 100.000 prêts à accepter que leur mort inéluctable à court terme serve à quelque chose ?
Oui, je sais : ce que je soulève est délicat, inhumain à la limite.
Mais est-ce mieux ou pire que d’envoyer 300 ploucs ignorants se sacrifier sur l’autel de leurs patrons ?

Excusez-moi, mais je pense que les Japonais sont des lâches... 
Quant à Tepco et Arena, on pourrait AUSSI y envoyer tous leus dirigeants.
Avec une pelle, comme des bagnards, des criminels, car ils ne sont rien d’autre.