Milton Friedman a soutenu toute sa vie l’ultralibéralisme et fut le conseiller de nombreux hommes politiques américains dont il fut l’une des éminences grises. Il recommanda d’imposer immédiatement après les crises de mesures drastiques et douloureuses avant même que les victimes n’aient le temps de se ressaisir, qualifiant cette « méthode » de traitement de choc. En effet, ce prix Nobel a développé une doctrine basée sur la stratégie du choc afin de favoriser l’instauration de réformes et de politiques impossibles à appliquer en temps de Paix.
Ce leader du courant monétariste a déployé ses théories sur deux axes : la monnaie et le revenu. Il a plaidé pour des « règles automatiques » afin de régulariser la création monétaire et a d’ailleurs défendu une explication plus que controversée après la crise de 1929 qui reposait, selon lui, uniquement sur les erreurs de politique monétaire des autorités américaines.
Représentant éminent de l’école de Chicago, il a fait le bonheur des chantres du capitalisme. Attaqué sur sa soi-disant opposition à la guerre en Irak, ses déclarations à des magazines allemands et américains ne laissent planer aucune équivoque sur ses prises de position : « Président Bush only wanted war because anything else would have threatened the freedom and the prosperity of the USA ». Au sujet des tensions croissantes entre les Etat-Unis et l’Europe : « the end (dans la version allemande c’est le terme »succès« qui est employé) justifies the means. As soon as we’re rid of Saddam, the political differences will also disappear ». Milton Friedman a aussi déclaré au Wall Street Journal à propos de la guerre en Irak : « It seems to me very important that we make a success of it ».
D’autres citations de Friedman sont éloquentes :
« Seule une crise réelle ou supposée produit un vrai changement ». 1976
« Ceux qui croient agir en fonction de l’intérêt général sont en réalité conduits à favoriser des intérêts particuliers qui ne font pas partie de leurs intentions » Extrait du livre ’La liberté du choix’.
« I don’t believe in pure démocracy ; nobody believes in pure démocracy. Nobody believes that it’s appropriate to kill 49 percent of population even if 51 percent of the people vote to do so ». *« Je ne crois pas dans la démocratie pure (absolue) ; personne ne peut croire en une démocratie pure. Personne ne croit qu’il est justifié de tuer 49 % de la population même si 51% vote pour » Citation extraite d’un discours intitulé « The Real Free Lunch : Markets and Private Property » prononcé en 1993.
Milton Friedman, 1912-2006.