Le président français a un nouveau nom en Grèce, Hollandreou !
Syriza serait en phase de devenir le premier parti politique, ainsi on
sent bien cette lame de fond, comparable à celle de 1981 et du Pasok
d’Andréas Papandréou, mais la comparaison s’arrête là. Les « analystes
maison » chez Syriza et ses cadres spécialisés, travaillent
d’arrache-pied ces derniers jours. Un nouveau statut juridique a vu le
jour et on s’y prépare dans l’arrière cuisine, néanmoins, sans trop
savoir la teneur exacte en surprises dans le menu de demain. Sous
Andréas Papandréou de 1981, nous étions assez bons vivants, naïfs et
heureux de notre situation post-dictatoriale, sept années seulement
après la fin de la dictature des colonels. En ce 2012, nous voilà
ailleurs, dans la soupe de la bancocratie et les... carottes de nos
propres errements. En somme et « en l’état », nous ne sommes, ni tout à
fait bons, ni tout à fait vivants mais au moins, nous ne sommes guère
tout à fait naïfs non plus.
« La philosophie politique a fait de l’histoire une histoire rationnelle – écrivait Cornelius Castoriadis […]
C’est la terrible illusion de la modernité. On peut d’ailleurs dater ce
glissement, il a lieu vers 1750. Montesquieu savait encore ce que
savaient les Grecs, Platon compris : qu’à chaque type de régime
politique correspond un type anthropologique. » (« Thucydide, la force et le droit », pp 286-287).
Indéniablement, nous sommes en train de basculer vers un autre type
anthropologique en ce moment, par un processus qui s’accélère, mais
alors lequel ?
Panagiotis Grigoriou