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Commentaire de miguel34

sur La monnaie : résumé


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miguel34 27 mai 2012 10:33

Crapeau rouge :
Vous comprenez donc qu’un crédit bancaire crée de la monnaie bancaire, mais vous contestez le fait que ce soit une véritable monnaie, si je vous comprends bien.

Sur ce point, je pense qu’il faut d’abord regarder les données réelles : le montant des dépôts dans les banques (comptes bancaires et autres) est beaucoup plus important que la quantité de monnaie de la banque centrale (au moins 4 fois plus, ou encore bien plus si on inclut des dépôts tels que les comptes d’épargne). Et beaucoup de transactions se font de compte bancaire à compte bancaire, donc sans utilisation de monnaie centrale. C’est donc de la monnaie : si vous pouviez payer votre loyer avec un bon d’achat de la FNAC, on dirait que le bon d’achat de la FNAC est une monnaie et que la FNAC crée de la monnaie. smiley

Ensuite, vous parlez des transferts entre banques. C’est exact : si une banque accorde des crédits, elle risque de devoir donner de l’argent (central) à une autre banque. En moyenne, ça n’arrive pas trop car les banques reçoivent aussi des dépôts, mais au moment d’accorder un crédit elle doit en tenir compte. Une banque isolée, dans sa gestion à court terme, fonctionne donc un peu comme une entreprise normale : il faut qu’elle trouve de l’argent pour honorer ses dettes.

Cependant, même si une banque ne reçoit pas assez de dépôts pour payer les banques bénéficiaires des chèques de ses clients, il lui reste l’énorme privilège de pouvoir transformer sa propre monnaie en monnaie centrale. Il suffit pour cela qu’elle emprunte de la monnaie centrale à la Banque de France (qui représente la BCE), actuellement à 1% par an, en laissant des titres « éligibles au refinancement » en dépôt. Les crédits accordés par la banque pourront donc être transformés en monnaie centrale : certes pas tous les crédits, mais notamment les obligations d’États ou de grandes entreprises souscrites par la banque. Et également les crédits individuels, à condition d’être déguisés en titres financiers via la « titrisation » et certifiés par une agence de notation. Tout ceci rend la monnaie bancaire encore plus proche de la « vraie » monnaie, puisqu’il y a une passerelle entre les deux.


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