Claudec
à priori je ne « » suspecte« » pas mes interlocuteurs d’être de mauvaise foi .
vous avez un discourt qui semble rationnel, mais en l’occurrence, la dette grecque, comme la notre n’est pas le fait de tricherie de la part du peuple. les spéculateurs se sont plus que gavés, il serait temps de dire STOP
la dette est un mécanisme d’une perversité et d’une efficacité redoutable qui s’est mis graduellement en place à partir des années 1980 pour permettre aux énormes masses de capital inemployés issues de l’économie d’armement américain ( le complexe militaro-industriel) à trouver de nouveaux champs de ’’ profitabilité’’ :
1)mise en place de ’’l’indépendance’’ des banques centrales
2)contrainte par la loi et les règlements du financement des états auprès des marchés financiers
3)création artificielle de déficits budgétaires par réduction d’impôts et exonérations
4)emprunts auprès des marchés financiers pour combler le déficits budgétaire créer artificiellement
5)réduction des dépenses budgétaires en sabrant dans le social et les services publics afin d’honorer la dette souscrite auprès des marchés
Mais arrivé à ce stade, la remise en cause des conquêtes sociales se heurte à la résistance des travailleurs ( en France le souvenir de la grève de 95 est encore vivace ) et se conjugue avec la spéculation sur les taux d’intérêts et les délocalisations massives avec comme conséquences
6)de nouveaux emprunts pour honorer les échéances et les intérêts des emprunts précédents
S’ensuit une course mortelle entre les emprunts successifs destinés à honorer les échéances et les plans successifs de destruction des conquêtes sociales et des services publics destinés à diminuer les dépenses budgétaires. D’autant augmente la dette, d’autant augmente la férocité des plans successifs d’austérité faisant supporter au seuls peuples laborieux la réduction des déficits budgétaires.
La dette gonfle la dette.
Il faudrait faire preuve d’un angélisme béat pour croire un seul moment que les marchés financiers, avec la complicité des agences de notation, ne poussent pas les taux d’intérêts à la hausse afin d’obtenir le maximum d’intérêts.
Les marchés financiers, ayant déniché la poule aux œufs d’or, entendent bien rentabiliser au maximum la dette des états. L’intérêt de la dette devient un produit spéculatif qui se négocie sur les marchés des millions de fois avant son échéance. La spéculation sur les taux d’intérêts amplifie l’explosion de la dette.
La dette mondiale est estimé à 90 000 milliards-euros dont 45 000 milliards-euros pour la dette publique.
Mais le marché de la dette ( il s’agit bel et bien d’un produit spéculatif ) représente environ la moitié du marché mondial des capitaux et surtout il est à la base d’un autre marché, celui des taux d’intérêts sous la forme de produits dérivés, dont le montant total était estimé à 452 000 milliards-euros en juin 2010.
Le seul marché des taux d’intérêts de la dette représente 5 fois le montant total de la dette mondiale et représente 80% du marché mondial des produits dérivés !
On ne peut douter que l’éclatement de la bulle spéculative de la dette balayera l’économie mondiale.
Les taux d’intérêts constituent désormais la question centrale de l’économie mondiale.
Or les taux d’intérêts conditionnent le niveau de ponction des recettes futures des états, dés lors que les recettes diminuent, les états doivent emprunter de nouveau pour payer les intérêts arrivés à échéance. Ces emprunts s’ajoutent au montant de la dette ancienne et la gonfle par effet boule de neige. Deux exemples déjà cités illustrent parfaitement les conséquences de ce mécanisme mortifère : en 2012 la Grèce doit rembourser 52 milliards d’euros dont 17 milliards d’intérêts soit le tiers et 35 milliards d’obligations parvenues à échéance ! En 1995, la dette fédérale canadienne était de 543 milliards dollars canadiens en date du 31 mars 1995, dont 487 milliards dollars d’intérêts composés.
À cette dette fabriquée artificiellement s’ajoutent, depuis 2007, les plans massifs de sauvetage des banques, combinées aux pertes fiscales dues à la récession, qui ont accru l’effet boule de neige.
La dette publique de l’union européenne est passée de 7300 à 8300 milliards d’euros entre 2007 et 2009.
http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
29/05 09:53 - pierrot123
Et, comme tout le monde l’a relevé, le plus drôle : Elle n’est pas imposable !!! (...)
29/05 01:57 - ottomatic
28/05 23:50 - COVADONGA722
malgré un salaire annuel de 380 939 euros. la directrice générale du FMI bénéficie (...)
28/05 22:49 - Claudec
@ Chapoutier Je ne doute pas que cela parte d’un bon sentiment mais vous semblez (...)
28/05 22:00 - nightwings
ce qui est tragicomique c’est qu’elle ose dire aux grecs de payer leurs impôts pour (...)
28/05 21:56 - ottomatic
N’oublie pas la france : fin du CDI, fin du SMIC et de la sécu sans compter la TVA (...)
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