Tout le monde a compris - sauf Apathie - que la dette nourrit la dette et qu’il est impossible de la rembourser, sauf à vendre tous les biens publics et à passer au régime patates généralisé .
Tout le monde a compris - sauf Apathie - que la grande frousse des eurocrates, représentants de la Finance internationale, c’est l’effet domino sur les banques, si l’un des états fait défaut pour rembourser .
Pour éviter le naufrage, la troïka - FMI,BCE,C.E - gagne du temps en évoquant pudiquement une restructuration de la dette, ou en lâchant quelques milliards - 237 récemment à la Grèce .
Parmi les 6 banques les plus engagées en Grèce, il y en a 3 dans le top ten mondial, donc il y a le feu au Pyrrée .
Le solde du budget de l’état grec, avant paiement des intérêts de la dette, est en déficit d’environ 1 %, donc pratiquement à l’équilibre .Surprenant, non ?
Il suffirait donc que la BCE prête directement à la Grèce au taux auquel elle prête aux banques, c.à.d. voisin de 1 %, pour que ce pays s’en sorte . Mais chut, il ne faut pas le dire .
La grande frousse de la troïka, c’est que ça donne des idées aux autres pays menacés , d’où sa précipitation à faire signer aux membres de l’eurogroupe des accords de mutualisation de la dette pour que tout le monde se sente dans le même bain (saumâtre), sinon Cricri Lagarde fait les gros yeux, comme on l’a vu .
Comme le dit Méluche, personne ne peut s’offrir le luxe de laisser la Grèce s’effondrer, car il en couterait 300 milliards supplémentaires à l’Europe, dont 60 à la France .