Outre le pedigree de l’auteur, ce genre d’article est très représentatif d’une manière de « raisonner ».
- D’abord, un état des lieux qui paraît correct et qu’on pourrait partager.
- Ensuite, des propositions archi-classiques, tirées de la doxa ultra-libérale actuelle, sans la moindre critique de celle-ci, au contraire. Normal, puisqu’il s’agit d’une croyance. Si l’on se donne un droit d’examen, plus de credo possible et la religion s’effondre...
- Après, une association d’ingrédients apparemment incompatibles entre eux : une grosse poignée de libéralisme, bien sûr, mais aussi de l’interventionnisme d’Etat ( sauf si le second est complètement au service du premier ?)
- Le tout avec un volet financement pour le moins évasif.
Je ne vais pas revenir sur les conséquences de tout ça sur les travailleurs, d’autres intervenants l’ont fait avant moi et bien fait. Juste reprendre quelques points de « détail ».
- Séparation de la banque « du grand public » et de la banque « des entreprises », afin de créer un réseau de banques destinées uniquement aux PME et entreprises, avec des spécialistes issus des métiers. Ah bon, pourquoi séparer et qui financerait, si ce n’est les dépôts ? L’Etat ? Avec quoi ? Dans le système actuel il existe des banques dont la vocation est de prêter aux TPME (et en local de préférence) tel le Crédit Coopératif et ça marche. Reste à élargir cet exemple.
- Création d’une banque nationale publique, très bien approvisionnée, destinée au financement des projets d’entreprises, concurrente assumée des banques privées. alimentée par qui, l’Etat encore ?
- et je me garde bien d’en évoquer d’autres encore plus audacieuses, les populations n’étant pas encore prêtes à les entendre. Mon traducteur automatique me recrache : ce n’est qu’une introduction à ce qui vous attend quand vous serez suffisamment étranglés pour accepter n’importe quoi ! Il est impitoyable ce traducteur, ça doit venir de sa base de données nourrie de tant d’exemples passés et actuels...