Mais qu’est-ce que c’est que cette intervention haineuse, Monsieur Ramadi ? Cette polémique stupide sur des « ministres gavés » m’a échappé, et je m’en porte pas plus mal, à vrai dire. Elle n’a dans tous les cas aucun rapport avec le sujet ! Quant à vos appréciations sur ce que j’écris, elles me surprennent. Si j’ai soulevé l’exemple de Schoenberg - parmi d’autres -, c’était pour répondre aux esprits aveuglés par leur parti-pris qui prétendent que le service public est « vendu » à la gauche. Je n’ai nullement parlé d’Anne Sinclair ou d’Ockrent, j’aurais donc bien du mal à avoir prétendu que c’était bien quand il s’agit de la gauche, et mal quand c’est la droite. Recadrons le débat : les médias seraient de parti-pris dans le débat sur le CPE ? Je réponds non. Plus exactement, si, certains, parfois, au coup par coup, mais pas forcément dans le sens qui vous indigne tant.
Je parle de se syndiquer, ou de réclamer le paiement des heures sup, c’est vrai. Et alors ? Ce ne sera pas la « préoccupation essentielle » du jeune, dites-vous. Bien, sûr, puisqu’elle sera de ne pas être viré comme un malpropre sans justification. Faut-il s’en réjouir ? Non, à l’évidence, comme vous le dites vous-même ! Alors j’avoue que je ne vous comprends pas. En quoi se syndiquer ou se faire payer les heures sup est-il honteux ? Il me semble que nous défendons tous deux la dignité du salarié.
Enfin, pour ce qui est du caviar, vous êtes complètement à côté. Je suis ce qu’on appelle un « intellectuel précaire », en grande difficulté financière actuellement, avec deux enfants. Tant pis pour la pudeur : votre réflexion m’a tellement fait bondir que je voulais remettre les choses au point.
Alors calmez votre haine, s’il vous plaît, je n’ai pour ma part agressé personne mais simplement essayé de dialoguer, courtoisement. A lire certaines réactions, ce n’est pas possible avec tout le monde.
Sans rancune.