Francesca2@MdP
Bien essayé mais non...
Mais
la qualification de ces délits est un peu technique. Le Tribunal a, en
cela, prononcé deux jugements distincts pour le même procès. Le premier
concerne les plaintes de SOS Racisme, de la Licra et du Mrap, le
deuxième celle de l’UEJF et l’association « J’accuse ». En effet, les
plaignants n’ont pas retenu les mêmes qualifications pénales pour les
mêmes phrases incriminées. Sos Racisme et autres ont retenu l’accusation
de « diffamation publique en raison de l’origine et de la race » pour
les propos tenus sur Canal+, l’UEJF a attaqué pour les mêmes motifs mais
a retenu en plus le délit de « provocation à la discrimination ». Ces
deux délits sont punissables d’un an de prison et de 45 000€ d’amende.
Mais l’Uejf n’a en revanche pas poursuivi Zemmour pour ses propos tenus
sur France Ô.
Ces différences de qualifications valent à Eric
Zemmour d’être relaxé sur un point seulement. Le Tribunal n’a en effet
pas retenu l’accusation de « diffamation en raison de l’origine ou de la
race » portée par l’ensemble des parties civiles pour les propos tenus
sur Canal+. Ce délit implique qu’on impute à tort un fait à un groupe au
nom de son appartenance ethnique. Dans son délibéré, la présidente
Anne-Marie Sauteraud a déclaré au contraire que ces propos « n’imputent aucun fait » à « l’ensemble » d’un groupe mais seulement à « une petite partie » de celui-ci. C’était l’argumentation de la défense lors du procès en janvier. Le Tribunal, dans son jugement dont Marianne2 a pu consulter une « copie de travail », reconnaît cependant le « caractère abrupt et sans nuance du propos qui a pu choquer de nombreuses personnes et même meurtrir par sa brutalité ».