Si l’article comporte des éléments intéressants, il reste beaucoup trop fouilli et confus pour emporter l’adhésion. J’ai réalisé deux articles sur le personnage, qui attaquait frontalement Nicolas Dupont-Aignan, qui avaient fait du remous au sein de l’UPR :
http://tythan.blog.free.fr/index.php?post/2012/03/15/Lettre-ouverte-aux-militants-de-Fran%C3%A7ois-Asselineau et
http://tythan.blog.free.fr/index.php?post/2012/05/07/R%C3%A9ponse-%C3%A0-%22Fran%C3%A7ois-Asselineau%22
On va reprendre dans l’ordre de son article ses considérations.
François Asselineau se laisse notamment emporter par ses obsessions anti-américaines. Je ne connais pas Olli Rehn, mais voir en lui un fidèle exécuteur des directives américaines simplement parce qu’il aurait étudié aux Etats-Unis est totalement ridicule. De nombreux étudiants étrangers sont présents en France comme aux Etats-Unis, et cela n’en fait pas pour autant des chevaux de troie de la puissance où ils ont étudié.
Olli Rehn n’a pas besoin des instructions américaines pour lancer un cri d’alarme sur l’euro : comme à peu près tous les dirigeants du monde entier, tous sont préoccupés par les risques d’éclatement de la zone euro. Si la zone euro éclatait de façon non-contrôlée, les effets en seraient dévastateurs pour l’économie internationale, et il est donc tout à fait naturel que Barack Obama, président de la première puissance mondiale, se préoccupe de ce sujet.
François Asselineau a raison de dire que l’UE est conçue comme un processus d’intégration sans cesse plus étroit (les termes utilisés sont d’ailleurs très vague). Mais il n’est bien sûr écrit nulle part que ce dessein se réalisera. Sur l’euro, François Asselineau a tort de dire que la seule possibilité juridique de sortir de l’euro serait de sortir de l’UE.
Il s’agit là d’un article de propagande des commissaires européens qui ont cherché par là à diaboliser le thème de la sortie de l’euro, puisque de nombreus citoyens européens (dont je fais partie) souhaitent quitter l’euro, mais non l’UE (mais dans mon cas, cette UE doit être radicalement repensée).
Rétablissons la vérité sur ce point : oui, il n’est pas prévu de sortie de l’euro dans les traités, oui il est prévu par contre une procédure de sortie de l’UE toute entière. Oui enfin, l’euro est conçu comme la monnaie prochaine de tous les pays de l’UE, les pays qui ne l’ont pas adopté étant considérés, dans les traités, comme en attente ou comme des exceptions.
Mais il est impossible de déduire qu’il serait juridiquement impossible de sortir de l’euro sans sortir de l’UE, tout simplement parce qu’il est tout à fait possible (et cela s’est déjà fait à maintese reprises) de modifier les traités. De plus, si jamais un blocage se formait au niveau de la négociation, il n’existe, d’après les traités, aucun mécanisme pour expulser de l’UE un pays qui souhaiterait sortir de l’euro, mais non de l’UE. Le premier article dont voici le lien parle plus longuement de cette question, je vous invite à le consulter
http://tythan.blog.free.fr/index.php?post/2012/03/15/Lettre-ouverte-aux-militants-de-Fran%C3%A7ois-Asselineau
Je n’ai pas le temps de réagir au reste. Mais il me semble que fondamentalement François Asselineau a tort de voir dans le principe de construction européenne un contradiction endogène. Si la construction européenne ne marche pas, c’est en raison de l’action inefficace et absurde des « européistes » et « fédéralistes européens »...