A Frida. Il est arrivé qu’elle intervienne pour des raisons humanitaires. Dans les Balkans, il n’ y a pas de pétrole, mais l’OTAN est intervenue pour stopper les massacres. Il n’est pas, non plus, dans l’intérêt de la communauté internationale de laisser le chaos s’installer au Congo. Vous avez sûrement appris que les mines d’uranium du Congo font aussi partie des mines livrées au pillage. Ah, l’uranium, ça intéresse les mollahs quelque part à Téhéran. On peut continuer à fermer les yeux sur ce chaos, mais cela risque de se payer au prix fort. Un régime hostile aux Occidentaux peut s’emparer du pouvoir, et je vous dis qu’il n’aura pas du mal à obtenir le soutien de la population. Après, c’est la roulette russe. Si c’est un Chavèz, on n’aura pas trop de soucis à se faire. Mais si c’est un Ayatollah, alors on s’en voudra d’avoir laissé faire. Le pays peut aussi sombrer comme la Somalie. Ce qui pourrait entraîner au moins la moitié du Continent dans le chaos. Le Congo partage ses frontières avec dix pays et à chaque trouble, il y a au moins un voisin qui subit une partie des conséquences, en commençant par l’exode des populations réfugiées, les armes qui circulent et des rébellions qui se créent spontanément de part et d’autre des frontières. Une partie de ces réfugiés arrive jusqu’en France. Il faut donc qu’un grand nombre de gens prenne conscience que ce conflit a des répercussions au-delà des frontières du Congo.