"J’ai voulu acquérir un bon du trésor (aujourd’hui-même). Mon banquier a fait une drôle de tête et il a dit que ce n’est pas possible. Je lui ai demandé de creuser la question, il a promis de se renseigner. Je compte sur lui.«
Des obligations publiques sont présentes dans toutes les assurances-vie.
» Quant à la création abusive, vous en avez peur si elle provient d’une éventuelle banque centrale étatique, sans voir que le privé se vautre dedans (Helicopter Ben Bernanke avec ses Quantitative Easings, et même Draghi en décembre). Bref, rien d’honnête ne justifie l’art104 du traité de Lisbonne (descendant de la loi de 1973) ni l’indépendance de la BC."
C’est vrai que les périodes d’inflation dans les années 20 et les années 70 n’ont jamais existé.
Extrait d’un mail que j’ai fait pour répondre à ce sujet :
1. Sur la création monétaire : halte aux remèdes, il n’y a pas de miracle en économie
Vous plaidez pour que la banque centrale européenne fasse une avance monétaire à l’État. Ce faux miracle a déjà été utilisé dans le passé et n’est qu’un leurre. Je vais vous expliquer pourquoi.
Ce qui fait la valeur de la monnaie,
c’est sa rareté et c’est pour ça que les gens travaillent dur pour
l’obtenir.
Si on augmente la masse monétaire pour un nombre fixe
de biens, les prix vont nécessairement augmenter.
Cette
augmentation des prix l’inflation correspond à une baisse de valeur
de la monnaie. Aujourd’hui, j’achète moins de choses avec un euro
qu’il y a un an.
Cela s’est déjà produit dans l’histoire des
pays européens lors de la première guerre mondiale où les
belligérants ont financé la dette publique par création monétaire.
Le pays qui a eu le plus recours à cet outil était l’Allemagne qui
a d’ailleurs connu une hyper-inflation en 1922-1923. Aujourd’hui, le
Zimbabwe connait le même problème.
En Europe, le Royaume-Uni qui
a misé aussi sur la création monétaire connait une inflation
proche de 5%.
Le financement monétaire de la dette se traduit
par de l’inflation. C’est en quelque sorte une austérité qui ne dit
pas son nom. Pour que l’État puisse rembourser des dettes qui ont
moins de valeur du fait de l’inflation, votre pouvoir d’achat et
votre épargne diminuent.
La monnaie est une avance à
l’économie, elle permet donc de financer l’activité économique.
Une banque commerciale peut accorder un crédit à un de ses clients
par un simple jeu d’écriture.
Une entreprise ou un individu n’a
pas toujours les fonds pour commencer son activité d’où la
nécessité d’emprunter.
Le crédit est générateur d’activités
et donc de la croissance économique.
Les crédits font les
dépôts. La banque privée pourra alors se refinancer au près de la
banque centrale.
Elle a une vrai activité qui mérité d’être
rémunérée, elle est un intermédiaire entre les prêteurs et les
emprunteurs.
La banque :
réduit l’asymétrie d’information. "Les prêteurs individuels ne peuvent donc pas clairement identifier la qualité des emprunteurs dont on peut craindre qu’ils cherchent à enjoliver la qualité de leurs projets ; aussi, pour consentir un financement direct (par exemple, de type obligataire), les prêteurs sont incités à gonfler les taux d’intérêt d’une importante prime de risque. En revanche, les intermédiaires financiers peuvent plus facilement surmonter les problèmes informationnels rencontrés sur les débiteurs (grâce notamment aux relations suivies qu’ils entretiennent avec eux) et ils sont mieux à même de contrôler l’utilisation des fonds prêtés ; ils présentent eux mêmes d’excellentes garanties de la solvabilité à l’égard de leurs déposants [NDLR : beaucoup moins vrai avec la crise]. Au total, les intermédiaires financiers (dont les banques) surmontent à moindre coût qu’ils réalisent et facilitent en définitive les financements externes" C. Descamps, l’analyse économique en questions, Vuibert p. 176 . La banque permet une baisse des coûts de transaction entre individus à capacité et à besoin de financement.
mutualise les risques. Elle répartit le risque résiduel entre l’ensemble des déposants.
transforme des prêts à court terme en prêts à long terme. Comme le dit Jacques Généreux lui-même dans son introduction à l’économie, page 87 : "Les institutions financières assurent ainsi la nécessaire transformation des ressources à échéance courte en emplois à échéance longue, transformation selon laquelle une part essentielle des investissements ne pourrait être réalisée". Les ménages épargnent à court terme et les entreprises empruntent à long terme. C’est justement cette transformation qui nécessite une création monétaire pour combler le manque entre l’épargne et l’investissement.
Bien sur, la création monétaire est limitée et
donc les crédits pour respecter l’objectif d’inflation (2% pour la
BCE).
D’ailleurs, elle peut aussi augmenter les réserves
obligatoires des banques commerciales pour diminuer la masse
monétaire en circulation. La facilité avec laquelle les banques de
second rang se procurent de la monnaie fiduciaire détermine leur
capacité à attribuer des crédits.
S’il y avait une circulation
permanente, le système serait tout simplement stationnaire (pas de
croissance économique) et beaucoup plus difficilement régulable par
la BCE.
Cependant, la Banque Centrale Européenne (BCE) a déjà
vu la taille de son bilan explosé notamment en raison de la prise en
charge d’obligations publiques. Je vous invite à lire cet
article :
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2012/01/28/restructuration-de-la-dette-grecque-le-role-de-la-bce-en-question_1635871_1581613.html
Pourtant,
ce n’est qu’une partie des dettes des États en difficulté qui ont
été pris en pension. Si la BCE prêtait à tous les États de l’UE,
son bilan exploserait encore plus et la création monétaire aussi
d’où une inflation qui serait très forte.
Pour en savoir plus
sur la BCE, je vous conseille ce dessin
animé :
http://www.ecb.int/ecb/educational/pricestab/html/index.fr.html
C’est
à destination de jeunes élèves mais je le trouve plaisant et
instructif.
« (en 2010, PPA pologne à 0,76 et PPA france 1,17 - pendant que le cours était à 1,34) »
Depuis quand la Pologne est dans l’euro ?
", l’ensemble des pays autour de la zone euro avaient dévalué sur une période de 18 mois : pays de l’est, d’afrique du nord, livre britannique. "
Le Royaume-Uni n’a pas vu d’amélioration du solde de sa balance commerciale et la baisse des exportations s’explique par la baisse de la conjoncture. Moins de demande, cela fait moins d’exportation.
04/05 15:08 - Bernard Grua
Bonjour, J’ai proposé un article à la modération dont le titre est : « Pour une (...)
06/06 10:05 - samuel
Il faudra que l’auteur nous explique s’il y a un lien éventuel entre tous les (...)
06/06 01:05 - Fred59
Là, ça mérite un coup de chapeau pour la qualité dans l’approfondissement de votre (...)
01/06 20:02 - gordon71
Olga , un cas moins isolé qu’il n’y paraît si on cherche un peu
01/06 19:56 - gordon71
01/06 19:45 - eratosthène
Tu reprends mot pour mot les arguments de Faurisson et l’argument a déjà été débunké : (...)
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