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Commentaire de ZEN

sur Euro : La panique gagne le Saint des saints


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ZEN ZEN 1er juin 2012 09:55

Un signe qui ne trompe pas sur le caractère sérieux du risque de naufrage, dont les conséquences seraient imprévisibles : L’ancien ministre des Affaires étrangères allemand, Joschka Fischer, pourtant ardent européiste et libéral-atlantiste, faisant partie des nouveaux Golden Grünen, appelant de ses voeux une fédération rapide, n’a pas de mots assez durs à l’encontre de la politique d’austérité imposée par Angela Merkel, qu’il aurait, dit-on, l’ambition de remplacer aux prochaines élections.

 Il dénonce l’amnésie allemande et estime que la politique de l’actuelle chancelière, avec l’aval de la Commission, mène l’Europe à la ruine :
 "La maison européenne est en flammes ...Malheureusement, la brigade des sapeurs-pompiers est dirigée par l’Allemagne, avec à sa tête la chancelière Angela Merkel. L’Europe continue donc à tenter d’éteindre l’incendie avec de l’essence – l’austérité imposée par l’Allemagne – avec pour conséquence d’avoir transformé, en à peine trois ans, la crise financière de la zone euro en une crise existentielle européenne. Ne nous faisons pas d’illusions : si l’euro venait à disparaître, l’Union européenne (la plus grande économie mondiale) disparaîtrait également, entraînant une crise économique mondiale d’une ampleur inédite pour la plupart des personnes vivant aujourd’hui. L’Europe est au bord du gouffre et ne manquera pas d’y tomber à moins que l’Allemagne – et la France – ne change de direction.
Les récentes élections en France et en Grèce, les élections municipales en Italie et la poursuite des manifestations en Espagne et en Irlande montrent que l’opinion publique ne croit plus aux strictes mesures d’austérité voulues par l’Allemagne. Le remède « tuer pour guérir » de Merkel est aujourd’hui confronté à la réalité – et à la démocratie. Nous constatons une fois de plus à nos dépens que ce genre d’austérité, appliqué en dépit d’une crise financière majeure, ne conduit qu’à la dépression. Cette idée devrait être de notoriété publique ; elle est après tout l’une des grandes leçons des politiques d’austérité du président américain Herbert Hoover et du chancelier allemand Heinrich Brüning de la République de Weimar dans les années 1930. Il semble hélas que l’Allemagne, qui devrait être le premier pays à s’en souvenir, ait oublié cette leçon.."

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