Bonjour à tous.
Pas d’accord du tout avec Attilax : cela relève bel et bien de l’utopie. Comme j’ai eu déjà l’occasion de l’écrire, on ne peut comparer une entité de quelques dizaines de milliers d’habitants s’appuyant sur très peu de textes de référence avec un pays de 65 millions d’habitants régis par des milliers de lois, de décrets et de circulaires.
Représenter les citoyens est déjà problématique au niveau municipal, et nombre de maires s’arrachent les cheveux devant la complexité de leur tache quand ils ne baissent pas carrément les bras par incompénce, malgré les soutiens préfectoraux. Or, la technicité augmente avec le niveau du poste d’élu, et aucun parlementaire sérieux ne peut participer aux travaux d’une assemblée sans disposer à son service d’un assistant parlementaire pointu sur le plan juridique. Bref, la tâche n’est pas à la portée du premier venu, quoi qu’on en dise.
A noter que le même type d’obstacle a été, à juste titre, mis en avant, pour ne pas étendre les jurés populaires aux affaires de correctionnelle complexes, notamment sur les plans juridique et financier. Sage précaution !
Cela dit, j’ai beaucoup de sympathie pour ce genre d’utopies. Mais elles n’ont de place que dans les rêves. De manière plus réaliste, je pense, comme Romain Desbois, que la solution passe par la mise en place de mécanismes de démocratie participative et de référendums d’initiative populaire.