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Commentaire de Onecinikiou

sur Le Front de gauche : l'extrême gauche ?


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Onecinikiou 5 juin 2012 21:18

Je complète ma critique sur votre positionnement européo-protectionniste, malencontreusement absente de mon message précédent. 

Car vous semblez méconnaitre que le protectionniste européen envisagé par le FdG le serait au motif d’une concurrence déloyale opérée par des sphères économique ne respectant aucuns des standards sociaux et écologiques (et donc fiscaux afin de financer cette protection sociale, qui rejaillit nécessairement sur le coût du travail) auxquels nous nous astreignons. Soit, c’est un fait. 

Mais dès lors beaucoup de pays en Europe, et même certains membres de la zone euro, ne respectent pas non plus ces standards et participent au dumping précité. Par conséquent cela disqualifie totalement l’idée même d’instaurer un protectionnisme aux frontières de l’Europe, quant bien même serait-il dans l’ordre du possible (ce que je ne crois car il n’y aura pas de consensus en ce sens). Nous sommes donc ici, en plus d’être dans l’incantatoire, dans l’inepte rationnellement.

Dois-je préciser que les Allemands se sont torturés volontairement depuis dix ans afin d’opérer, en comprimant leur masse salariale, une désinflation compétitive ? Ce faisant ils regagnaient certes tout au long des années 2000, c’est à dire sous le gouvernement « social-démocrate » Schröder, de nombreux points de compétitivité relativement à ses concurrents et (entre autre) partenaires européens.

Article de Xavier Timbaud très intéressant : http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf-arti ... -03-06.pdf

Car outre le fait que cette politique a eu pour conséquence de déprimer leur marché intérieur (c’est pour cela qu’ils ont été très durement impacté au pire de la crise, courant 2009, suite à l’effondrement des échanges internationaux qui tiraient leur croissance), ce qui est remarquable c’est qu’elle est aussi et avant tout sciemment non coopérative en ce qui concerne les acteurs de la zone euro, dont nous faisons bien évidemment parti.

Ainsi le creusement du déficit de notre balance des paiements est très largement dû aux effets de la politique menée outre-Rhin. Et comme il a été dit, nous ne sommes plus en capacité de réaliser une politique de change en dévaluant notre monnaie afin de regagner quelque peu en compétitivité. Nous ne sommes pourtant pas les plus mal loti, les grecs, espagnoles et italiens sont dans une situation bien plus fâcheuse que la notre (déficit budgétaire, commercial, compétitivité, endettement des ménages, ect...). Cela signe ni plus ni moins que la mort de l’euro à terme, ce qui de tout point de vue (et déjà du point de vue de la science économique) est fort souhaitable.


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