Lentement, inexorablement, nous glissons vers la dictature, celle-là même qui a donné lieu aux printemps que nous connaissons et ce pour les mêmes motifs.
Nous glissons vers la dictature appelée de ses voeux par la majorité des français sans même qu’ils s’en aperçoivent, sans même qu’ils mesurent les risques de ce qu’ils croient être une solution à leurs problèmes qui n’est en fait qu’une mauvaise solution à de vrais problèmes.
Pourquoi ? sans doute toujours pour les mêmes raisons : une impossibilité de comprendre les enjeux d’un ennemi invisible. L’ennemi invisible pourrait être
le chômage (comment ne pas se retourner le cerveau quand on vous dit dans un pays où le chômage augmente, qu’il faut travailler plus et plus longtemps ?) qui met à mal l’égalité, traité comme non pas une maladie mais le fait de malades, indigents, qu’il faut aider - même si ce sont ses cotisations qui l’indemnisent, qu’il faut contrôler
l’insécurité : celle qui endort les esprits en remisant la solidarité et la fraternité dans les musées, déléguant à d’autres - plus fort, plus armé, plus technicisé - une protection que personne ne peut leur donner autrement qu’en rétrogradant le premier « principe » de notre république : Liberté. L’insécurité attribuée non pas à « quelque chose d’invisible » mais bien à ce qu’il y a de plus visible : signes religieux et autres, phénomènes de bandes...tout ce qui finalement est signe de vie et d’existence.
La vérité est que notre société est malade de son manque d’imagination et de l’usage qu’en font ceux qui prennent le pouvoir, encore moins imaginatifs : l’usage de la force.
La vérité est que certains profitent de l’incapacité humaine à utiliser intelligemment les leçons de l’Histoire
Probable que dans quelques décennies qui s’annoncent régressives car répressives, il faudra se libérer des mêmes tyrans que jugent actuellement les pays sud méditerranéens après les pays d’Amérique du Sud...sans compter - voyez en Russie qui n’a pas semble-t-il le ressort du Canada ou plutôt un mécanisme répressif mieux aiguisé - le retour des vieilles lunes.