Merci pour ce propos contradictoire qui soulève une imprécision dans l’article. Il n’est pas nécessaire d’être « connecté » pour être dans les mailles du filet de la dictature marchande cybernétique. N’importe quel petit parieur chinois qui joue ses quelques yuans sur une équipe vue à la télé ou dans un journal est dans la nasse. Même en Afrique, dans les coins les plus reculés, j’ai vu des parieurs du PMU français, des mômes en haillons porter fièrement des Nikes éculées, des filles en boubou qui se prenaient pour des stars d’Hollywood, se faisaient blanchir la peau aux corticoïdes et défriser les cheveux par leur grand-mères. Les images supports des pseudo-identités qui fragmentent les peuples n’ont pas de frontières, ne dépendant pas de la classe sociale, de la richesse. En France, dans les coins les plus paumés, les jeunes agriculteurs se mettent du gel dans les cheveux et se font tatouer à la maori comme dans les séries TV californiennes. Donc votre argument visant à nous renvoyer dans la catégorie bobos aveuglés par l’ignorance de la fracture numérique ne tient pas ; La dernière preuve, à l’époque des transistors la vague "yéyé, agréée par le groupe d’armement Lagardère a touché les classes les plus populaires, et a favorisé le populisme des Gaullistes très opposés à l’authentique mouvement du rock anglo-saxon beaucoup plus critique vis à vis de notre société (Satisfaction) Jean Philippe Smet en est la parfaite représentation.