« Par ma femme je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël »
Manuel Valls, Radio Judaïca Strasbourg, 17 juin 2011
(http://www.youtube.com/watch?v=Y9Bs3tF1jj0)
J’aurais pu multiplier les citations et les liens d’hommes politiques et de dirigeants français allant dans le même sens que monsieur Valls, et souvent même au-delà dans leur idolâtrie inconditionnelle de l’état hébreux.
Sur le caractère profondément anti-républicain, communautariste et souvent tribal de ce genre de discours auquel nous sommes maintenant habitués, je ne m’étendrai pas.
Non, il s’agit de réfléchir sur le fait que le discours de ces personnalités est contre-productif et même dangereux à terme pour la communauté qu’ils prétendent protéger, donnant le sentiment à un public de plus en plus large qu’il y a bien « deux poids, deux mesures » dans la République. Un seul exemple, le BETAR, groupuscule violent interdit en Israël et autorisé en France dont les exactions sont systématiquement passées sous silence par les médias, les mêmes médias qui conchient régulièrement les traditionalistes catholiques ou les fondamentalistes musulmans.
Rappelons-nous qu’ « au moment du débat sur l’émancipation des juifs en 1791, Stanislas de Clermont-Tonnerre a dit : « Il faut tout accorder aux juifs comme individus et rien comme nation » (on parlait de nation juive à l’époque comme aujourd’hui de communauté) », cf http://fr.wikipedia.org/wiki/Universalisme_r%C3%A9publicain#La_communaut.C3.A9_juive
Revenons à ces fondamentaux du pacte républicain qui, je le pense, maintiennent la paix sociale alors que nous nous enfonçons chaque jour un peu plus vers une communautarisation de la société française qui ne pourra qu’aboutir à de violents conflits qui desserviraient en premier, j’en suis convaincu, les juifs de France.