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Commentaire de Daniel Roux

sur Quelle est la différence entre le quantitative easing, le LTRO et la planche à billets ?


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Daniel Roux Daniel Roux 11 juin 2012 15:29

Les américains et les britanniques font tourner la planche à billets parce qu’ils sont maître de leur monnaie et que cela évite les révisions politiques déchirantes. Comment pourraient-ils envisager l’échec pour leur économie du sacro saint libre échange, du libéralisme et de la mondialisation.

Les Républicains, comme notre UMP, pratiquent la politique de la terre brûlée contre les Démocrates et sont prêts à tout pour reprendre le pouvoir. Les Démocrates paralysés par les élections de novembre n’osent prendre aucune initiative. Incapables de s’entendre pour réduire les dépenses et augmenter les impôts, victimes comme l’UE des délocalisations organisées par l’oligarchie financière et donc en récession industrielle, les américains font l’autruche et refusent de voir le cataclysme financier qui vient.

Les Britanniques sont ruinés et personne ne viendra à leur secours tant ils ont fait pour rester dans leur splendide isolement. « Seuls contre tous ».

Ces 2 pays ont donc recours à la planche à billets car c’est à la fois facile, discret et pour l’instant, indolore. Leur credo : « Pourvu que ça dure. » Mais cela ne durera pas.

Les pays formant l’Euroland sont dans un autre cas de figure. Les pays sont en concurrence économique avec une monnaie unique qu’ils ne contrôlent pas. Le plus fort est l’Allemagne, plus d’habitants, plus d’exportations, moins de déficits. Le peuple allemand est allergique à l’inflation, il en a trop souffert. Les dirigeants allemands affirment donc haut et fort : Nein ! à la planche à billets et ce n’est pas négociable, point final.

Comme il faut bien que de l’huile et du carburant alimentent le moteur de l’économie, les dirigeants allemands et les autres, ainsi que la BCE, dissimulent plus ou moins habilement la production de monnaie de singe par des prêts à taux très réduits avec une date de remboursement repoussée à la Saint Glin Glin. On fait comme les américains, les britanniques et les japonais, mais sans le dire.

Par exemple, d’où pourrait bien venir les 100 milliards promis pour le sauvetage des banques espagnoles puisque tous les pays sont déjà surendettés et en déficit chronique ? De nouvelle dettes achetées par la BCE qui n’a pas de fonds propres autres que ceux qu’elle crée artificiellement... par la planche à billets.

Pour sauver les banques, et surtout leurs gros actionnaires, tous est bon. Pour loger les sans abris, nourrir les affamés, et reprendre le contrôle de la production industrielle en luttant contre la concurrence déloyale des pays à bas coût, il n’y a plus d’argent dans les caisses.

C’est aussi cela la lutte des classes, 2 poids, 2 mesures que l’on soit riche ou pauvre.

Les retraités n’ont rien à voir dans cette histoire sauf à servir de boucs émissaires car eux, ont rempli leur contrat et obligations.


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