Les traumatismes silencieux sont les plus destructeurs ?
Impossible de donner une réponse générale, à des problèmes personnels, dont l’étendue ne peut être abstraitement mesurée, ni mise en relation d’importance avec d’autres.
La logique n’est pas à l’œuvre dans nos problèmes psychologiques.
Nos capacités de résilience sont en rapport tout autant avec nos propres structures, qu’avec la suite des événements de notre vie.
Cette histoire de papillon qui détermine les ouragans, est une métaphore qui marche tout autant pour l’histoire, la politique, que pour la vie de chaque individu, pour autant qu’on peut justement l’isoler des autres.
Oates, que vous aimez tout autant que moi, met souvent en scène des individus écorchés, qui parviennent souvent à transcender leurs difficultés, en les apprivoisant lentement, puis en s’en dégageant, mais en gardant une humanité et une connaissance qui les grandisse.
Le temps, la maturité, l’éloignement, la connaissance, sont les moteurs qui permettent la cicatrisation de bien des problèmes, tout autant que l’oubli, le don de soi, et le dépassement. Mais je garderais bien d’être exhaustif
Quand à la littérature, et ses conseil de lecture, j’ai lu dernièrement aussi « Lointains souvenirs de la peau » de Russel Banks, très bon aussi. Il traite d’un sujet dérangeant : L’exil des « criminels sexuels » sur les marges des villes, meelting pot des névrosés, des psychotiques, des pervers et des déviants.