@ Joelim
vous avez parfaitement raison, le discours de l’auteur, dans la droite ligne des thèses gauchistes est pur idéalisme car il ne tient pas compte de la situation réelle. Cette ligne politique conduit à la succession de défaites que nous accumulons. Pire, elle fait le jeu des capitalistes et de leurs leviers que sont l’UMP et le PS d’une part, le FN en dernier recourt.
Elle repose sur une incapacité à penser la politique de façon dialectique c’est à dire en mouvement, en évolution. Ici, l’auteur oppose la défense de la Nation à la défense de la classe ouvrière. Cela n’est pas juste, car c’est oublier que le peuple, la classe ouvrière sont aujourd’hui structurés, c’est à dire conscient de leur destin commun (à défaut d’être conscient de faire partir d’une même classe exploité) à un niveau national. Du moins en France et à ce jour. Les syndicats, les partis de la classe ouvrières sont structurées et mobilisent à un niveau national. La Nation, au sens du peuple souverain de la révolution de 1793, recoupe le même périmètre que la classe ouvrière. D’autant que l’oligarchie se place à un niveau supra-national (UE, BCE, FMI...). C’est d’ailleurs à cette échelle que s’exerce l’impérialisme.
Ne pas défendre la Nation, c’est abandonner toute possibilité d’expression de la souveraineté du peuple, c’est également ce priver du cadre permettant de conserver les conquêtes sociales face à l’agression d’un capitalisme mondialisé, c’est à dire organisé à un niveau supra national.
On le voit bien avec le cadre européen de l’UE qui lamine pays après pays les classes ouvrières de chaque Nation. Car si l’UE est l’outil des capitalistes européens unis par leurs intérets tangibles, en face les contradictions historiques, culturelles sociale et économiques des différents pays font qu’il n’est pas possible aux différentes classes ouvrières Nationales de s’organiser ensemble dans un délai compatible avec la résistance nécessaire à la contre attaque de la classe capitalistes. Faute de pouvoir résister et lutter à un niveau mondial, la lutte doit s’organiser au niveau national. C’est dans les conditions historiques actuelles le niveau auquel une conscience de classe peut se développer et justement permettre de ne pas se tromper de combat. Ne pas remettre en caus fondamentalement l’Euro et l’UE s’est se lier les mains faces à la droite et aux sociaux libéraux qui dominent très largement l’europe. Il suffit de voir comment, alors même que les peuples avaient porté au pouvoir des partis de gauches dans quasi tout les peuples d’europe, la gauche plus rien a poursuivi le travail de casse des acquis sociaux et de libéralisation.
Par ailleurs, les syndicats et organisations de gauche n’ont pas le choix de ne pas reprendre ce combat de la défense de la Nation. Car dans ce cas, et c’est ce que nous vivons en ce moment, il est repris pour être pervertis par l’extrème droite. La réalité des faits est que la Nation, c’est à dire d’un peuple conscient que sa souveraineté doit primer sur les privilèges d’une caste (nobles, bourgeoisie, actionnaires et financiers...), est attaquée par la classe dominante : casse du modèle social, destruction de la culture (de la langue française par exemple), mise en coupe réglée des biens publics (services publiques, entreprises, dérégulation de secteurs n’appartenant plus au domaine marchand....), mise en concurrence entre travailleurs de droit français et etrangers via les delocalisations dans les pays à bas cout de main d’oeuvre (asie, pays de l’est).... Le diagnostic du résultat est parfaitement visible. Le discours de l’extrème droite repose en grande partie sur la description des conséquences de la mondialisation. Il n’est pas anodin que le FN emploie d’ailleurs maintenant toute la rhétorique de la gauche pour mieux tromper le peuple. Le résultat est que des millions de gens, croyant défendre légitimement le modèle social républicain français, rejetant l’UE l’euro et les injonctions de la finance mondiale, donne leurs suffrage au FN qui convertit ce juste rejet en une haine de l’immigré nauséabonde et qui conduit à une division accru du peuple face à ces exploiteurs.
Pire, ce faux internationalisme reposant plus sur de bon sentiments qu’une juste analyse politique matérialiste conduit bien des gens de gauches à avoir des discours aberrants. Il se retrouve ainsi à aller dire à des ouvriers dont l’usine vient de partir en Pologne, des employés d’entreprises publiques libéralisées par directive européenne que l’UE c’est bien, à des retraités sous le seuil de pauvreté qu’il faut défendre l’Euro, dans un pays où il y a plus de 10% de chômeurs et la pression sur les salaires est énorme que l’immigration est une chance....
Ce genre de grand discours, totalement hors des réalités, décrédibilise toute la gauche.
Oui il faut unir le drapeau rouge de la commune au drapeau tricolore, non pas celui de Thiers mais celui de Valmy, de la résistance et du CNR. Car sinon, ce drapeau qui nous appartient sera repris par les fascistes...
Pour finir sur une image, sachons nous souvenir que l’Internationale a été initialement écrit sur la musique de la Marseillaise...
I
13/06 23:41 - noodles
LES DRAPEAUX , mais JF Copé l’a dénoncé le premier.Ce serait ton boss par hasard ?
13/06 22:21 - JMBerniolles
Quand on commence par dire « certains » partis sans les nommer et que l’on ne (...)
13/06 21:41 - taktak
c’est l’argumentation gauchiste, pas communiste... Bien la preuve que vous devriez (...)
13/06 21:40 - Alinea
13/06 18:34 - taktak
Non, la gauche n’a jamais été xénophobe, que ce soit dans les luttes (...)
13/06 16:52 - Iren-Nao
@ Taktak Oui,aujourdhui le seul internationalisme est celui de la Finance qui est devenu le (...)
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