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Commentaire de Onecinikiou

sur Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche une nouvelle fois désavoués par le peuple : une victoire pour les patriotes révolutionnaires


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Onecinikiou 14 juin 2012 00:16

 »Plusieurs économistes l’estime à 25%, votre réponse n’en est pas moins outrancière."

Arrêtez donc de geindre. Les gauchistes ne retiennent pas leurs coups, croyez-vous que les gens incessamment insultés (et je dirai même : injustement insultés) à longueur de contribution par eux aient vocation à retenir les leurs ? Vous passez votre temps, vous et vos semblables, à déplorer de subir le dixième de ce que vous faites subir aux autres, ceci en parfaite droite ligne de la double éthique qui vous caractérise. Ce n’est pourtant que le légitime retour de bâton. Vous plaquez continûment sur vos adversaires le masque de l’ignominie, c’est à dire de l’hitlérisme en dernière instance, et vous aimeriez en plus que l’on vous considère et que l’on vous respecte ? Attention tout de même qu’à force de vous répéter ad nauseam vous ne finissiez par être pris au mot très sérieusement. Et dans ces conditions pourquoi venir vous plaindre à l’issue... 

Peut-être pour la raison objective autant qu’elle est compréhensible que vous sentez, eu égard aux résultats des récentes élections, que désormais et clairement le rapport de force se renverserait en votre défaveur ? Trop facile. Nous pousserons donc nos pions aussi loin que nécessaire…

 »Oui la sortie de l’euro sera suivie d’une dévaluation de la monnaie nationale.">b>

Fort heureusement puisque c’est l’objectif numéro un, manquerait plus que ne soit pas le cas !

"Donc oui sur l’ensemble des produits importés et des valeurs qui sont éditées dans une autre monnaie nous verrons les prix augmenter et notre pouvoir d’achat chutera mécaniquement."

Sauf que vous omettez de signifier que :

1/ Seul le quart de ce que les français consomment est importé. Ce qui a pour indéniable effet de limiter les conséquences éventuelles d’un renchérissement de nos importations.

2/ Il est escompté de toute dévaluation monétaire raisonnable un effet rétroactif sur la compétitivité et donc in fine sur la croissance, notamment par effet d’attractivité conduisant à une relocalisation à terme de la production (puisque la hausse des prix des importations doit précisément les décourager). Ce qui est démontré empiriquement par l’étude de nombreux systèmes socioproductifs contemporains (France sous de Gaulle, Argentine sous Kirschner, etc…), et qui, malgré les dévaluations compétitives pratiquées - et les cris d’orfraie des habituels imposteurs à la solde de leurs mandants oligarchiques - participèrent au soutien du pouvoir d’achat des ménages voire à son incontestable augmentation.

3/ Corrélativement à la réinstauration de barrières douanières aux frontières et/ou de quotas d’importation, la remise en cause du libre-échange a pour sous-jacent de modifier les termes du rapport de force mondialiste et jusqu’à la rationalité même de la mondialisation économique, à laquelle se soumet non moins rationnellement l’ensemble des acteurs économiques, étatiques ou financiers. Ce qui permettra de lutter de nouveau efficacement contre la crise de RECETTES qui frappe notre pays, et l’occident dans son ensemble, soumis au chantage innommable (mais encore une fois rationnel du point de vue du système économique) à l’évasion fiscale de la part des ménages les plus riches et des multinationales dont les sièges sociaux sont sur nos territoires.

"Laisser croire que nous pourrions faire un défaut de paiement de notre dette et dicter nos conditions à nos anciens partenaires de L’UE relève du pur fantasme et pourrait se révéler désastreux."

Vous ignorez donc que l’Argentine a fait défaut sur sa dette souveraine à hauteur de 70% courant 2003 ? Que la Russie a fait de même en 1998 ? Que l’abandon en 1971, décrété unilatéralement par les États-Unis de la convertibilité or du Dollar, est assimilable stricto sensu à un défaut massif sur leurs encours financiers ?

Bien que la doxa néolibérale (qui tente d’ériger le Marché en horizon indépassable) souhaitait le suggérer, il faut que vous vous convainquiez que les rapports de force internationaux ne sont pas réductibles à un concert de bons sentiments entre différentes puissances et sphères géopolitiques. Et que les affrontements, parfois très rudes, sont légions, et souvent nécessaires afin de retrouver un certain équilibre global. 

Or la mondialisation avalise le déclin programmé de l’occident, et singulièrement de l’Europe, au profit des pays dit émergents. Il suffit pour s’en convaincre de constater à quel point nos déficits structurels et notre endettement est le parfait symétrique des excédents accumulés par ces derniers. Cela ne peut plus durer, sauf à acter notre définitif et prévisible amoindrissement puis faillite. Il faut donc entreprendre, et le plus tôt sera le mieux, une réorientation résolue et de grande ampleur de notre politique macro-économique comme géopolitique. Sans quoi notre civilisation aura disparu dans moins de quarante ans.


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