L’Europe a été absente... sauf pour la décrier. L’Europe au sens d’une construction pacifique faite de coopérations a été totalement absente. Il en est de même de beaucoup d’autres sujets comme la crise de la finitude des ressources fossiles, les crises des mésusages de ces ressources. Un système économique fondé sur la croissance sans fin, dans un système fini n’a pas de longues perspectives vu l’épuisement auquel les activités humaines soumettent la planète.
Les deux campagnes électorales ont été d’une pauvreté affligeante en ce qui concerne la prospective.
Les attaques personnelles(comme en ce moment) sont sans intérêt, sauf pour les démagogues.
Les méthodes du bouc-émissaire ont été utilisées de manière affigeante également.
Pour moi, la responsabilité incombe également à ceux qui font le choix des questionnements.
La crise de la dette aurait aussi mérité des analyses contradictoires approfondies. Qui a parlé du déficit de la balance commerciale et en particulier du coup gigantesque des importations de sources d’énergies fossiles ? Ce coût aurait pu être mis en perspective avec les autres déficits. Au fait, comment est financé le déficit du commerce extérieur ? Imaginons que par miracle peu probable, un énième plan de relance « marche » : il faudra alors importer davantage de sources d’énergies fossiles, ce qui creusera le déficit commercial...
Comme l’écrit Jeremy Rifkin dans « la Troisième Révolution Industrielle »... un monde s’achève et nos concitoyens ne le savent pas clairement, pour la plupart, car on ne leur dit pas et qu’on leur raconte ce qu’ils ont envie d’entendre.
Le langage de vérité de certains candidats ne leur a pas réussi : c’est logique vu l’étendue du matraquage idéologique ambiant fondé sur l’espoir du "business as usual’’. Quels auraient été leurs résultats s’ils avaient dit et écrit que notre modèle énergétique et économique allait vers sa fin ?
La démagogie a encore de beaux jours devant elle !