Je m’incline, mon bon louis devant tant de puissance intellectuelle et de raisonnement, me disait aussi que je me sentais pas bien français, avec l’éclairage qu’apporte ta foi et ton combat, du coup ça m’a réconcillié avec ma francicité (faut inventer des nouveaux mots, pour de telle idées neuves).
Je te remercierais jamais assez.
C’est con, dans mon quartier d’enfance dans la banlieue lilloise, y’avait un café de bicots, des crouilles quoi, même que c’est leurs fils qui te braques maintenant (ou leurs petits fils, on rajeunit pas...) En face y’avait le café des vrais français, et ben mon père y m’emmenait dans le bistrot des françaouis pour boire le blanc qui l’a emporté et après on allait chez les crouilles, et mon père se faisait siffler comme un malpropre, quand pour son boulot il traversait le quartier des putes du parvis st maurice près de la gare il s’arrètait pour discuter avec elles, et pas pour autres choses, quoique, mais bon c’était pas le genre, ses collègues se foutait de sa gueule, quand il mangeait son casse croute au boulot, j’y allait aussi, les cadres se moquaient car il ne se payaiy pas la cantine de l’entreprise. Chez les crouilles mon père ne payait jamais ma limonade c’était offert, et j’avais une petite pièce pour le flipper.
Très mauvaise éducation pour moi, voir mon père se faire humilier devant moi, ça a été terrible, mais c’est de sa faute s’il a fait de moi un « immigrationiste ». Je lui en veut encore, c’est vrai quoi, les vrais français du petit blanc ça à une autre gueule que ces macaques. Des fois je passais devant leur guetto, bien plus petit que de nos jours, et je me disais « je dois avoir peur, il faut que j’ai peur » on entendait pas les yéyé sur leur radio, mais une musique étrangère, je me bouchais les oreilles pour ne pas me faire poluer par la diversité, mais ce fut dur, car en plus d’être immigrationiste je suis devenu musicien aussi. Mais bon y’avait des noirs aussi avec un sourire tout blanc et ma mère disait, y sont pas méchant ceux-là, un peu bête mais pas méchants.
P’tin de crouilles , merci GrosLouis
Merci de m’avoir ouvert les yeux.
Et allez vous brosser.