Pas exactement. Le FdG faisait face au FN car comme toujours en période de crise, on assiste à la montée de mouvement politiques nationalistes qui jugent responsables de la crise une certaine catégorie de gens ( ex. : Ce sont les immigrés qui font perdre de l’argent à l’état ).
Dans un contexte de crise, les citoyens, fatigués, sont plus prompts à croire ce genre de propagande. On assiste dès lors à la montée de la xénophobie, etc.
Contrairement à ce que Le Pen a dit, Mélenchon n’en voulait pas à elle personnellement. Il voulait juste tuer dans l’œuf ce mouvement qu’il pensait capable, à terme, de mener au fascisme.
Maintenant, je ne sais pas si c’était la priorité absolue ni la bonne stratégie. Peut-être aurait-il sensibilisé plus de personnes en ne faisant pas cette fixation sur le FN.
N’oublions pas que c’est un profond humaniste. Même lorsqu’il avait perdu dans sa circonscription, il a appelé à faire barrage au FN, justement pour les raisons que je viens de citer ci-haut. Pendant que d’autres, après avoir perdu au second tour, demande à ce que les voix soient recomptées. Mélenchon se bat pour ses idées. Le Pen pour avoir sa place au gouvernement.
Le problème, c’est que le FN et le FdG dénotent les même problèmes. L’un analyse les problèmes et trouve une solution humaniste, et l’autre trouve une solution directe, radicale, et globalement irréfléchie ( Je peux faire une analogie avec un bateau qui coule. Le FN est l’idiot qui écope parce qu’avec un raisonnement primaire il se dit : Y’a de l’eau, faut la virer ; le FdG est le réfléchi qui va chercher à comprendre POURQUOI son bateau coule, qui va comprendre qu’il y a une brèche dans la coque et qu’il va falloir la colmater pour éviter le drame ).
Malheureusement l’électorat du FN est pour beaucoup composé de gens qui ont juste vu écrit un slogan « Contre l’UMPS » sur les vitrines du FN. Ce vote est une réaction primaire de pure contestation irréfléchie. Et les Le Pen s’en réjouissent, car objectivement, leurs vraies idées sont à vomir. Comme on a pu le constater ici et là, pour montrer à un sympathisant FN qu’il a tord, il suffit de lui faire lire son programme !
Maintenant pour en revenir au front de gauche en général, je ne pense pas que l’on puisse parler d’échec. On se souviendra des meetings qui ont rempli les places (Bastille, Capitole, Marseille..), et surtout on n’oubliera pas de noter la progression fulgurante du FdG :
En 4 ans, il est passé de 0 et 11%.
Il a récolté 13 sièges à l’AN contre 2 pour le FN ( Non le FN n’en a pas 3, le troisième appartient à un groupuscule d’extrême droite qui n’est pas le FN )
Bref, pas sûr que l’on puisse parler d’échec, bien qu’effectivement on s’attendait à mieux !