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Commentaire de NainaBlaise

sur Les pays subsahariens abandonnés à leur propre sort


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NainaBlaise NainaBlaise 19 juin 2012 10:14

Plusieurs facteurs expliquent assurément les difficultés de la mise en place de démocraties solides aux lendemains des indépendances.

 

* « Partir pour mieux rester ».

 

A l’origine des difficultés de ces pays à instaurer des régimes démocratiques stables, il convient de se pencher sur l’héritage antérieur aux indépendances, c’est-à-dire la colonisation. L’absence de cadres indigènes, jamais formés par les autorités coloniales pèsent durement sur les jeunes Etats. Les tensions résident en outre dans la volonté des anciennes métropoles ou puissances étrangères de continuer à gérer l’espace africain pour leurs propres intérêts quand les populations locales aspirent, sans toujours en avoir les moyens, à les contrôler.

 

Par exemple, une fois que la France a quitté officiellement ces Etats, elle a voulu s’y maintenir de façon biaisée, occulte, voire ouvertement dans le cadre des accords militaires. En voulant sauvegarder ses intérêts, elle a soutenu (politiquement, militairement) des régimes dont les populations ne voulaient plus et qui risquaient d’être renversés par la rue ou des putschs (au Gabon d’Omar Bongo, Bokassa en République centrafricaine jusqu’à son remplacement). Ce soutien se maintient jusqu’à aujourd’hui au Gabon ou au Cameroun. A contrario, les dirigeants des régimes considérés comme hostiles deviennent des cibles potentielles (Olympio est assassiné en 1963 avec la complicité des services secrets à Lomé au Togo), sinon des adversaires à surveiller de près (Sanakara au Burkina Faso). De ce point de vue là, les anciennes métropoles, la France en particulier, ont pu joué un rôle contre la démocratie dans certains pays.


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