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Commentaire de

sur La souveraineté nationale appartient au peuple !


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(---.---.43.45) 29 janvier 2007 11:24

Cher Monsieur,

La politique française est une énorme arnaque et tous ces « militants engagés » qui noyautent la Toile le savent très bien. Ils participent activement à la tromperie.

Prenez, par exemple, l’affaire d’Outreau et de la réforme de la Justice. Qui en parle à présent ? Aucun militant du gang UMP - UDF - PS -PC. Pourtant, il s’en passe, des choses, et pas très jolies.

Sur Inydmédia Marseille, vous avez un excellent article d’hier de Justiciable, dont voici un morceau :

http://marseille.indymedia.org/news/2007/01/8077.php

Outreau ou l’impossible autodénonciation d’un système (V)

Les élections présidentielles françaises de 2007 seront précédées, sauf imprévu, de l’approbation très consensuelle par le Parlement de deux lois sur la Justice. Une action législative que l’on cherche à relier à des conclusions tirées de l’affaire d’Outreau, mais dont le contenu réel ne paraît guère en rapport avec ce que les auditions et les enquêtes avaient mis en évidence. Approuvée en première lecture en décembre, la « réforme » de la justice, que des internautes ont déjà qualifiée de contre-réforme, sera examinée par le Sénat en février. Si les textes en cours d’approbation n’apportaient rien de nouveau, ce ne serait pas vraiment une surprise, mais les citoyens qui attendaient quelque chose de ces projets de loi pourraient se borner à être déçus. Malheureusement, la réalité est bien pire et la prétendue « réforme » semble comporter actuellement un certain nombre de dangers à l’insu de la grande majorité des citoyens que l’on a exclus des débats récents.

(...)

Il paraît difficile de nier l’existence, à l’heure actuelle, d’un puissant consensus politique défavorable au type de réforme de la justice dont avaient pu rêver il y a quelques mois les acquittés d’Outreau et bien d’autres justiciables. La tendance est, bien au contraire, à poursuivre la politique de la dernière décennie qui, tous gouvernements confondus, s’est caractérisée par un nombre croissant de mesures visant : a) à rendre le fonctionnement de la justice de plus en plus sommaire et expéditif ; b) à limiter le droit d’accès à la justice pour la grande majorité des citoyens ; c) à renforcer les pouvoirs et prérogatives des magistrats en face des justiciables. Et peu importe que le rapport de la Commission d’enquête parlementaire ait mis en évidence de nombreux éléments que l’on peut raisonnablement imputer à ce type de dispositions adoptées dans les années 1990-2000.

Mais peut-être que, précisément, le « rôle pacificateur et modérateur » théorique de la Justice n’est pas vraiment neutre par rapport au système social en place que l’Etat, dont les institutions judiciaires font partie, est censé défendre. Et, dans une période où des rapports des forces sociaux évoluent dans le sens d’une perte de droits des citoyens et d’un durcissement de la politique des puissants, il semble bien que l’on cherche à faire de la justice une institution que l’on devra de plus en plus craindre et que l’on pourra de moins en moins saisir. Est-ce autre chose que la logique d’un système ?

La contre-réforme de la justice française passera devant le Sénat en première lecture à partir du 1er février. Nous sommes tous concernés.

(fin de citation)

et sur le blog de De ço qui calt ? , http://blog.360.yahoo.com/quicalt , il y a un article du 27 janvier qui dit notamment :

La réforme de la justice, grande absente de la campagne présidentielle

Ségolène Royal compte parmi ses conseillers Dominique Barella, secrétaire général de l’Union Syndicale des Magistrats jusqu’en octobre 2006 ; Nicolas Sarkozy semble avoir obtenu le soutien de Pascal Clément pour sa campagne présidentielle ; François Bayrou et Marie-George Buffet n’ont jamais voulu entendre parler de réforme de la Justice ; « plus à gauche », l’influence du Syndicat de la Magistrature, membre fondateur d’ATTAC, n’est sans doute pas négligeable... Quelles en sont les conséquences ? En tout cas, le sujet de la réforme de la Justice se trouve pour le moment absent de la campagne présidentielle. Comme si, à la fin des courses, quelqu’un avait demandé : « Les justiciables, combien de divisions ? »...

Dominique Barella, qui fut président de l’Union Syndicale des Magistrats jusqu’à son Congrès de Caen d’octobre 2006, apparaît dans la relation des membres de l’équipe de campagne présidentielle de Ségolène Royal d’après VSD du 24 janvier. VSD fait remarquer que, pour ce qui est de la Justice, la candidate du Parti Socialiste « brille par son mutisme ». Dominique Barella commente : « Comme tous les énarques politiques, il y a sans doute chez elle une certaine inculture juridique, mais elle attend son heure ». Etrange réponse, si on pense que, d’après sa biographie officielle, Ségolène Royal a choisi une affectation de juge administrative à sa sortie de l’ENA en 1980. A cette époque, elle avait 27 ans. Un âge auquel un maître de conférences universitaire pouvait être un chercheur confirmé titulaire d’un doctorat d’Etat, l’équivalent de l’actuelle habilitation à diriger des recherches. Et les énarques sont, nous dit-on, les super-cracks du pays. Wikipédia nous apprend également qu’en 1994 l’intéressée « passe le concours d’avocat au barreau de Paris tout en siégeant à l’Assemblée nationale et au conseil général des Deux-Sèvres, et entre au cabinet Teitgen ». Dans un cabinet si prestigieux, pouvait-on concevoir des avocats juridiquement incultes ?

Mais peut-être que le message de Dominique Barella est ailleurs. Les lois et décrets sur la Justice devraient-ils être avant tout l’affaire des magistrats professionnels, plutôt que des citoyens ? C’est en réalité la ligne suivie depuis une bonne décennie. Et l’Union Syndicale des Magistrats s’était clairement opposée à des propositions de réforme envisagées il y a quelques mois.

Quant à Marie-George Buffet, son silence en la matière n’est pas une surprise. La presse proche du Parti Communiste a toujours soutenu les syndicats de magistrats et s’est déclaré opposée à une réforme de la Justice française. Cette thématique n’apparaît tout simplement pas parmi les « vraies priorités des Français » dont parle L’Humanité du 23 janvier. Même silence dans l’ensemble de la « gauche de la gauche », où le membre fondateur de l’association ATTAC qu’est le Syndicat de la Magistrature bénéficie d’une écoute certaine. Et, côté UDF, la situation n’est guère différente, les problèmes de la justice se réduisant à peu de chose près pour ses dirigeants à une question de moyens.

L’occasion pour l’UMP de s’emparer du débat ? Pas le moins du monde. Le ralliement de Pascal Clément à la candidature présidentielle de Nicolas Sarkozy semble s’être accompagné d’un véritable enterrement de ce dossier, au bénéfice des revendications de la magistrature.

(fin de citation)


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