Si le FN ne jouait pas, main dans la main avec les médias, le jeu de son
ostracisme et quoiqu’on en dise, de sa diabolisation, les idées sur
lesquelles il a fait une OPA : patriotisme, protectionnisme,
immigration, intérêt national, etc. pourraient se discuter sereinement
et le pays avancerait peut-être.
Ses meilleurs alliés sont ceux qui le diabolisent et font de lui et de
ses électeurs des nazis se distribuant sous le manteau les détails d’une
solution finale imminente.
Ses ennemis sont ceux qui subissent l’anathème de la lèpre FN, jetée sur tout sujet que ce parti aborde. Ce sont ses propres électeurs réduits au taux de pollution du pays et livrés à la jouissance égotique des commentateurs et des éditorialistes.
Que l’espace public se réapproprie les médias, qu’on arrête de parler de
politique par étiquette et par association, et la baudruche FN se
ratatinera d’elle même.
Ses meilleurs alliés sont les antifas, les anti-racistes, les humanistes de plateau-télé, mais surtout
la gauche et la droite qui sont bien contents d’avoir un bouc-émissaire
médiatique sur lequel ergoter plutôt que de devoir faire face au constat
de leur impuissance, de leur lâcheté et de leur incompétence.
Ses pires ennemis sont les français, plongé dans un manichéisme
politique absurde et rendus à un état de confusion tel qu’ils se vident
de tout pouvoir critique et décisionnel, c’est à dire, de cette substance citoyenne qui épouvante la classe dominante depuis 1792.