2 petites remarques :
Faire état de la violence, et la représenter, que ce soit au cinéma, en littérature ou en peinture, n’est pas automatiquement synonyme de complaisance coupable à l’égard de celle-ci. Il faudrait renoncer autrement à rendre compte d’une réalité qui caractérise l’humanité depuis la nuit des temps. Et se priver du même coup de pans entiers de l’inspiration littéraire ou artistique, et avec elle de l’effet cathartique que la violence canalisée procure.
Sur l’éclipse solaire : les Mayas avaient une connaissance très pointue de l’astronomie, dont les prêtres étaient dépositaires. On peut légitimement penser que pour affirmer leur pouvoir ils n’allaient pas se priver d’un tel phénomène, surnaturel pour les profanes, en l’associant à un rituel sacrificiel. C’est là le sens qu’il faut donner à cette séquence du film, où comme par hasard une éclipse solaire intervient en pleine cérémonie sacrificielle. Un « hasard » parfaitement maîtrisé par le prêtre, machiavéliquement mis en scène, mais une supercherie dont le spectateur moderne ne sera bien sûr pas dupe. Dans ces conditions reconnaître une aberration scientifique dans le cycle lunaire n’est peut-être pas d’une importance cruciale pour le sens du film...