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Commentaire de jean-marc R

sur 3ème couleuvre à avaler en 3 jours pour les électeurs de Hollande


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jean-marc R jean-marc R 26 juin 2012 08:20

Personne pour me reprendre concernant Epinal... ?
Dommage !
Bon, ci-dessous ce qu’avait dit le Charles en 68, pas à Epinal, ce qui n’empêche que le discours d’Epinal soit bien intéressant et à réécouter, et à mettre à jour et développer plus avant comme « le reste » (considérations institutionnelles au premier chef) à mon avis.

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Pour la mutation, dont vous me parlez, là naturellement, des réponses diverses et opposées, moi, j’en vois trois. J’en vois trois, essentielles.

D’abord, il y a le communisme qui dit : créons d’office, le plus possible de biens matériels et répartissons les d’office de telle sorte que personne n’en dispose à moins qu’on ne l’y autorise. Comment ? Par la contrainte. La contrainte morale et matérielle, constante. Autrement dit, par une dictature qui est implacable et perpétuelle, même si, à l’intérieur d’elle-même, des clans différents s’en saisissent, tour à tour en se vouant aux gémonies. Même si, depuis que ce système est en vigueur, en certains endroits, ses chefs à mesure qu’ils se succèdent, se condamnent les uns les autres. Comme s’il était prouvé d’avance que chacun devrait échouer, à moins qu’il ne trahisse. Non. du point de vue de l’homme, la solution communiste est mauvaise.

Le capitalisme dit : grâce au profit qui suscite l’initiative, fabriquons de plus en plus de richesse, qui, en se répartissant par le libre marché, élèvent, en somme, le niveau du corps social tout entier. Seulement voilà. La propriété, la direction, le bénéfice des entreprises, dans le système capitaliste, n’appartiennent qu’au capital. Et alors, ceux qui ne le possèdent pas se trouvent dans une sorte d’état d’aliénation, à l’intérieur même de l’activité à laquelle ils contribuent. Non. Le capitalisme du point de vue l’homme n’offre pas de solution satisfaisante.

Il y a une troisième solution. C’est la participation, qui, elle, change la condition de l’homme au milieu de la civilisation moderne. Dès lors que des gens se mettent ensemble, pour une oeuvre économique commune, par exemple pour faire marcher une industrie, en apportant soit les capitaux nécessaires, soit la capacité de direction, de gestion et de technique, soit le travail, il s’agit que tous forment ensemble une société. Une société où tous aient intérêt à son rendement et à son bon fonctionnement, aient un intérêt direct. Ça implique que soit attribué de par la loi, à chacun, une part de ce que l’affaire gagne et de ce qu’elle investit en elle-même, grâce à ses gains. Cela implique aussi que tous soient informés, d’une manière suffisante, de la marche de l’entreprise, et puissent par des représentants qu’ils auront tous nommés librement, participer à la société et à ses conseils pour y faire valoir leur intérêts, leur point de vue et leur proposition. C’est la voie que j’ai toujours crue bonne.


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