@ Le Grunge, Alinéa, Labrune : navrée que mon message plus haut soit illisible.
Bémol donc, à l’affirmation de Labrune : Simone de Beauvoir, que vous citez si pompeusement, a fait dans sa vie privée exactement l’inverse de ce qu’elle défendait dans ses écrits, selon une de ses contemporaines, Françoise Giroud.
Mais dans l’ensemble, je suis d’accord avec Labrune.
L’instinct maternelle n’est pas automatique, et les femmes qui refusent d’avoir des enfants par peur de grossesse, de conjoint instable, de surpopulation planétaire ou simplement parce qu’elle ne se sentent pas cette vocation, ne sont pas des égoïstes parce qu’elles n’ont pas suivi la voix de la nature, comme vous le dites, Alinéa. Elles ne rejettent pas toutes non plus les valeurs traditionnelles.
Elles privilégient leurs carrières, leurs accomplissement personnel, comme l’ont fait avant elles les hommes pendant des siècles. Car, ayant connu la vie de couple (puisque maintenant on peut cohabiter sans se marier), elles ont découvert plus vite que leurs aînées que les tâches quotidiennes que les hommes font peser sur leurs épaules sont beaucoup trop lourdes et les mentalités masculines n’ont que très peu changées. C’est ainsi qu’elles doivent faire des choix.
Avant que certains hommes ne tombent sur moi (certains zélés qui se sentent émasculés par mon discours), je voudrais nuancer mon propos, en soulignant que je parle là du rôle culturel et social, réservé à la femme. Cela ne signifie pas que tous les hommes soient des goujats et qu’ils ne fassent rien chez eux.
A ce propos, n’avez-vous jamais remarqué que tous les artistes, écrivains, personnalités remarquables ou illustres inconnus, tous consacrent des chansons ou hommages vibrant à leurs Mères ?
Pourtant, ils ont bien des géniteurs, non ?
J’ai une piste de réflexion : si nous rendons tous des hommages à nos mères, c’est que nos mémoires sont gravées de leurs souffrances, de leurs abnégations, leurs sacrifices qu’elles ont endurés pour nous élever. Certains le comprenne, une fois grand, d’autres ne comprennent toujours pas pourquoi leurs mères se sont « éteintes », ne se sont jamais réalisée alors qu’elles étaient si belles, si brillantes, jeunes...
Et s’il est parfaitement normal pour une femme d’élever ses enfants, il n’est pas normal que la société et les hommes le reconnaisse, le partage si peu, au point qu’une femme, n’importe qu’elle femme moderne doive encore faire un choix entre le sacrifice de soi pour sa famille et sa vie. Je vous invite instamment à lire Le Complexe de Cendrillon, de Colette Dowling pour un aperçu de ce que sacrifie les femmes accomplissaient et continuent d’accomplir pour leurs enfants et leurs conjoints.
Cordialement,