Le Ginkgo fait malheureusement partie des espèces que Darwin lui-même a qualifié - à tort de fossile vivant.
En fait, la pseudo stabilité morphologique au cours des temps repose
toujours sur le flou et l’imprécision. On entend toujours "le Ginkgo est
stable depuis 250 Ma", mais c’est Ginkgo primigenia qui est attesté à
cette époque (Permien), pas G. biloba. Au Jurassique on dispose de
fossiles de l’espèce Ginkgo adiantoïdes, dont G. biloba ne pourrait être
qu’une sous-espèce - et encore c’est débattu...
Pensez de plus que - à
ma connaissance, mais je peux me tromper n’étant pas botaniste -
« l’espèce » actuelle serait en fait un variant cultivé (ou cultivar) et
qu’il n’existerait plus de population réellement naturelle de cette
espèce. Un peu comme si on comparait un chien actuel à un ancêtre du
loup...
Attention, l’idée d’une espèce « transitionnelle » n’est plus un concept valide : toutes les espèces sont des mosaïques de traitrs archaïques et de traits plus modernes. En ce sens soit il n’existe pas de vraie « espèce transitionelle » soit nous sommes tous des espèces transitionnelles.
Pour être clair, l’exemple le plus frappant c’est archéoptéryx : la présence de dents (caractère ancien) et de plumes l’a longtemps fait considérer comme une transition entre dinosaures et oiseaux. Or il n’en est rien, l’approche moderne considère que 1) l’archéoptéryx est un oiseau et 2) les oiseaux sont des dinosaures. Et oui, les dinosaures n’ont pas disparu, ils volètent autour de nous ! Regardez une poule, elle à des plumes (caractère moderne) ET des écailles (caractère archaïque) sans que personne n’ai jamais songé à la qualifier d’espèce « transitionnelle ».
Pour finir vous évoquez « une paléontologue qui étudiait les spécimens fossilisés de cette espèce ». Attention, pas de CETTE espèce, d’une espèce fossile proche parente !