[toutes sont des démocraties représentatives qui reposent essentiellement
sur l’élection, mais paradoxalement le poids du citoyen sur la prise de
décision par les gouvernants est de plus en plus faible]
> à noter que les termes « démocratie représentative » est un oxymore. En effet, une démocratie se distingue par le fait que c’est le peuple qui gouverne, il ne peut donc pas être représenté. Les termes exacts pour définir nos gouvernements sont « gouvernement (prétendument) représentatif ». Je vous invite donc à bannir de votre usage l’expression très incorrecte de « démocratie représentative ».
En outre, le poids du citoyen dans les décisions n’est pas « de plus en plus faible » : il est inexistant, comme il en a toujours été. Le terme même de « citoyen » est lui aussi galvaudé, dans la mesure ou un citoyen est une personne qui s’implique directement dans la gestion de la cité, qui vote ses propres lois. Nous ne sommes (et n’avons jamais été) des citoyens, mais bien des électeurs. Notre seul « pouvoir » est celui de choisir nos maîtres parmi un panel de candidats qui nous sont imposés par les partis.
[La France est un exemple paroxystique de démocratie majoritaire où,
lorsqu’un pouvoir l’a emporté grâce à une élection, il peut en faire ce
qu’il veut. On est loin de l’idéal démocratique !]
Une fois encore, vous faites usage de termes inappropriés ... une « démocratie majoritaire » ??? Cela n’a techniquement et philosophiquement aucun sens. Parlez de « gouvernement majoritaire » dans le cadre d’un « gouvernement (prétendument) représentatif » serait exact. On n’est pas « loin de l’idéal démocratique », on est carrément aux antipodes de la démocratie, tout simplement (même si j’admets que c’est dur à admettre).
En dehors de ces précisions sémantiques (qui sont très importantes, car elles concourent soit à notre asservissement par le détournement des mots et des concepts, soit à notre libération par le bon usage des mots), je suis en accord avec le fond de votre propos et avec vos conclusions.
Cordialement,
Morpheus