Cet article aurait dû être écrit il y a dix ans.
à l’époque, les BTS valaient quelque chose , et il y avait du travail, dans certaines branches du moins.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui : il n’y a pas de boulot, surtout pas dans ces branches tertiaires où l’on trouve justement un tas de BTS sans grande valeur.
De plus, les « BTS » actuels reflètent en gros le niveau d’un bac d’il y a dix ans.
C’est la grande hypocrisie de notre Educ’Nat, qui se défausse sur les entreprises de manière assez irresponsable : elle diplôme ces jeunes gens, qui souvent ne sont pas trop au niveau, et qui d’ailleurs sont souvent entrés en BTS avec des dossiers faiblards, mais ont été acceptés parce que les profs veulent conserver leur boulot et donc ne pas supprimer des BTS vides d’étudiants.
Ils ne sont pas beaucoup plus compétents deux ans plus tard, mais dans notre pays de cocagne, et d’égalitarisme forcené, chacun a bien droit à un petit diplôme au bout de si longues années passées dans la position assise.
Ils sont donc massivement diplômés, et entrent sur le marché du travail mal préparés et peu motivés.
Et ce serait à l’entreprise de les re-former, de les intégrer et de les motiver.
L’entreprise qui a été présentée à ces jeunes comme une sorte d’enfer sur terre, puisque c’est la vision qu’en transmettent nos brillants théoriciens de l’Enseignement.
Bien évidemment, il se produit le blocage que vous dénoncez.
La solution est je pense ailleurs :
fermer tous les BTS enseignés dans les Lycées publics, pour cause d’inadaptation manifeste, et laisser les entreprises gérer des BTS en alternance, avec un nombre de places correspondant aux besoins.
Les étudiants trop faibles, paresseux ou démotivés ne seraient plus diplômés, et sauraient parfaitement pourquoi.
Il suffirait ensuite d’imaginer pour eux des « emplois » peu fatigants et accessibles sans grandes connaissances, par exemple dans les collectivités décentralisées, ou de les faire prendre en charge par la communauté solidaire, comme c’est le cas actuellement.
Le fait de ne pas diplômer des gens qui n’en auront jamais aucun profit permettrait au moins
d’éviter l’amertume et la rancoeur qui s’installent actuellement chez tous ces jeunes gens inoccupés et frustrés.