Les conditions matérielles d’existence déterminant les représentations, il ne faut pas espérer que le prolétariat espagnol se révolte face à l’austérité. Les espagnols étaient devenus des petits bourgeois vivant à crédit et jouant les spéculateurs immobiliers. La majorité d’entre eux n’espèrent qu’une chose : le retour de cette incroyable ’
prospérité’ qu’ils ont connu sous Aznar, pour pouvoir recommencer à acheter des voitures à crédit et reprendre les traites de leurs ’
chalete’ au bords de la mer.
Non, si vous cherchez un prolétariat capable de se révolter, c’est du côté de la Catalogne, des Pays Basque et de l’Asturie : bref, dans les zones où la production industrielle est réelle, et où le salariat a amélioré ses conditions d’existence grâce à la bonne organisation de l’outil de production plutôt que grâce à l’emploi publique, au crédit et à la spéculation.
D’ailleurs :
Eux savent comment s’organiser face à la violence policière. Eux savent comment faire face à la monté de l’extrême droite nationaliste. Ils y sont confrontés quotidiennement depuis des décennies.
Quand le prolétariat dégénéré espagnol vote massivement PP et de temps à autre PS, le pays basque lui s’est choisi une véritable alternative au Parti Socialiste :
Vous voulez sortir du bipartisme UMP / PS ? Voilà un modèle à suivre.
Bildu a remporté les élections, contrairement à Siriza. Le secret ?
C’est ainsi qu’on attrape les nationalistes et les anti-systèmes et qu’on fait reculer l’extrême droite : en défendant l’honneur national et prolétaire dynamite à la main !
C’est comme cela que l’on récupérera les 15% des 18% du Front National. Pas en faisant du porte à porte et des discours de bourgeois démocrate.
L’Extrême Gauche : c’est ça.
En France, c’était ça aussi :
Arrêtez d’écouter les bourgeois démocrates à la tête de vos partis et de vos syndicats.
La révolte en Europe ne viendra ni de la Grèce, ni de l’Espagne, la Révolte en Europe vient de Gipuzkoa, seul territoire Européen où l’Extrême Gauche a remportée les élections.