Eh bien, il semblerait que le récent assassinat du ministre de la Défense syrien ne puisse que légitimer l’action du gouvernement Assad pour rétablir la paix dans le pays.

Que dirait on si en France des insurgés islamistes armés financés par l’Iran (vu que le gouvernement français les considére comme des ennemis) profiteraient d’une vgue de contestation et se soulèveraient (par exemple, dans les quartiers dits « sensibles »), attaqueraient les soldats venu rétablir l’ordre (plan Vigipirate) ou les « sympathisants » du régime actuel (ceux n’épousant pas la cause des terroristes), faisait exploser des bombes, assassineraient Manuel Valls ? Eh bien on appelerait ça des terroristes, et on n’hésiterait pas à utiliser la force contre eux.

Ca nous est arrivé récemment avec Merah, et on a vu le chatiment exemplaire qui lui a été réservé : le terroriste a fini criblé de balles, executé par les forces d’élite du RAID, pourtant spécialement formés et équipés pour capturer vivant des forcenés retranchés et armés (flashbangs, lacrymos, tazers,...).

Eh bien avec des milliers de Merah qui agiraient en meme temps, il ne faudrait pas s’etonner de voir des choses similaires a ce qui se passent en Syrie actuellement, avec des « dégats collatéraux » impardonables certes mais en meme temps inévitables (nous occidentaux le savons très bien avec toutes les guerres que nous avons menées depuis la chute de l’URSS), des massacres commis par les « rebelles » pour saper le moral et la confiance en l’Etat.
La torture serait sans doute pratiquée, « à l’américaine », pour obtenir des infos ou dissuader toute velleité terroriste et avec la loi martiale, de nombreux abus contre notre liberté seraient commis par le pouvoir, « pour notre sécurité »... et nous aurions également un casus belli valide contre ceux qui financent les insurgés, et l’OTAN pourrait enfin attaquer l’Iran.

Si le gouvernement Assad n’a pas agit de manière exemplaire au tout début de la contestation, ses actions aujourd’hui sont légitimes, car ce ne sont pas des manifestations pacifiques, ou le soulèvement du peuple, c’est une insurrection terroriste financée par l’étranger que la Syrie essaie de contenir et d’éradiquer. Si cela arriverait sur notre territoire, on ferait sans doute majoritairement bloc derrière Hollande pour qu’il elimine les insurgés terroristes et rétablisse la paix. Contrairement a la propagande de guerre que relaient nos médias, le peuple veut avant tout la paix, soutient peu l’insurrection. Et s’il manifeste de moins en moins son soutien au gouvernement, c’est que cela fait d’eux des cibles prioritaires, les opposants de l’insurrection étant régulièrement la cible de massacres. Massacres soit tus par nos médias, soit attribués à l’Armée syrienne.

C’est là qu’on voit le basculement de la position française depuis Sarkozy : à l’époque de Chirac et de l’offensive de Bush en Irak, les médias relayaient les actes terroristes, mais aussi les bavures américaines. La point de vue était plus équilibré, les journalistes remplissaient encore assez bien leur mission d’information relativement impartiale. Aujourd’hui, le point de vue est quasi toujours biaisé, l’information, partiale, est devenue propagande. Comme le gouvernement américain enfume son peuple pour justifier ses actions militaires, la France pratique désormais elle aussi la tactique de la désinformation. C’est un bon coup de canif porté a notre démocratie.