Le mot « laïcard » n’existe pas, même pour mon ordinateur qui s’entête à le laisser souligné en rouge. Le partisan de la laïcité est un laïque et le laïciste milite pour la laïcisation des institutions.
Pourquoi voulez-vous que ceux que vous appelez à tort « laïcards » baignent une philosophie quelconque dans « les eaux stagnantes du matérialisme » ? Je pense que vous confondez laïques et athées. Je connais des catholiques, très actifs dans leurs paroisses, mais aussi très attachés à la laïcité.
Un ou une athée n’est pas forcément dénué(e) de spiritualité si on veut bien dégager ce mot de la pensée religieuse. A partir du moment où on prend conscience de l’inséparabilité de la vie et de la mort et que l’on entend donner un sens à sa vie, je pense qu’on n’est pas démuni de spiritualité.
La différence entre celui qui reconnaît un dogme religieux et un athée, c’est que le premier a une spiritualité déjà préparée qu’il peut ou non approfondir, alors que le second doit s’en élaborer une de toutes pièces s’il veut vivre et pas seulement survivre., s’il veut ,comme vous dîtes, donner un sens à sa vie. Je pense que ceux pour qui l’athéisme est un choix sont probablement tous dans ce cas.
Quant au matérialisme, je ne le vois pas tellement stagner à notre époque. J’imagine que c’est une préoccupation majeure chez nos financiers internationaux et ils n’ont de cesse de le faire évoluer en leur faveur. Par ailleurs, celui qui n’a plus rien et dort sur nos trottoirs a bien le droit d’être avant tout matérialiste.