Merci de votre article. je me positionne : 2 filles sorties récemment du lycée de Cosne (Nièvre) et je m’étonne de la description que vous faites (que je ne mets pas en doute ) car , à ma grande surprise dans les années 2000 mes filles, bonnes élèves en maths ont très peu vu d’ordinateurs au lycée et l’idée d’un petit script, juste pour illustrer le fonctionnement d’un programme paraissait d’un autre monde.
Ce que j’avais aussi constaté c’est l’absence de démonstration, tout est admis. Mon ainée, brillante en maths a suivi en classe prépa où elle a « découvert » qu’il fallait tout démontrer. Ce qui pose la question du suivi si les programmes que vous décrivez se maintiennent.
Se pose alors la question du processus décisionnel. Je suis entièrement daccord avec vous sur le fait qu’une base bien plus large serait nécessaire pour décider de l’enseignement de nos enfants, sur les propositions d’un petit nombre d’experts car il faut une cohérence. C’est incroyable mais on aboutit à des situations qui me rappellent les errements soviétiques du temps de la nomenklatura. La volonté de limiter au maximum le raisonnement me paraît motivée par le maintient dans les filières S d’ élèves jugés excellents ailleurs et que les mathématiques (du temps des raisonnements exacts) avaient le mauvais goût de ne pas porter aux nues. On ne veut plus que la capacité à raisonner juste s’ oppose à celle d’avoir une forte personnalité républicaine... et notre société va en crever. Je pense qu’il faut féliciter le(s) membre(s) responsable(s) des lignes critiques que vous citez.
Que peut on faire ? Attendre que comme pour l’Euro, comme pour tout, les faits s’imposent ?