Bonjour l’auteur,
que certaines banques doivent être liquidés, franchement vous ne nous apprenez rien. Au passage, on en liquide effectivement si peu, car le faire revient à obliger d’en faire un bilan réel des actifs, et personne actuellement ne sait ce qui peut en ressortir. L’opacité des investissements croisés est une obligation maintenant pour que ce système de vaste cavalerie puisse tenir encore debout.
Mais là encore, le vrai problème est ailleurs. L’application de l’austérité précipite les pays dans des récessions carabinées, car le capitalisme n’a jamais su se passer de son moteur réel, la solvabilité des consommateurs. Même si l’Espagne laisse tomber toutes ses banques pourries (ce qu’elle ne fera pas car c’est inassumable politiquement), ça ne changera rien au quotidien du peuple, qui n’a toujours pas un rond, et ne peut même plus en emprunter.
Pour moi, le système ira continuant jusqu’à son point de rupture : celui ou un peuple comprendra qu’il faut être prêt à dire non à la construction Européenne sur le modèle libéral. Hélas, il faut être lucide, même les Grecs - qui sont en avance de quelques mois sur l’Espagne, l’Irlande, l’Italie, le Portugal et quelques autres - même eux n’ont pas encore passé le cap de la rébellion à cette Europe là.
Aujourd’hui, la situation en Espagne est tout à fait calamiteuse. On s’achemine dans ce pays vers une crise humanitaire, qui est déjà là en Grèce d’ailleurs. Mais cela ne suffira pas, et de toute manière ça donnera sur des mouvements désordonnés - c’est un euphémisme.