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Je constate aussi que la prise en charge des enfants surdoués est mal faite, ce qui concrètement est une grosse perte pour le pays...
Si je ne m’abuse 2% de la population est dans la catégorie des surdoués.
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Et vous voulez faire quoi, mettre les surdoués ensemble ? Dans ce cas-là, ce sera la foire d’empoigne : « Mon fils est surdoué, mon fils est surdoué ! ». « Non, Madame, il lui manque 0.1 point au test de capacités ».
Ridicule.
Le problème que vous posez, c’est plutôt le problème de savoir s’il faut faire des classes de niveau, et à quel âge. Qui dit classe de niveau, dit discrimination. Il y a déjà assez de discrimination comme ça, quand on regarde la différence de niveau entre école de banlieue, et école de centre-ville. Cela signifie aussi que l’on va enterrer les élèves moins mûrs au profit des précoces.
Personnellement, je ne vois pas du tout les choses comme ça. Oui, les meilleurs élèves perdent leur temps, au moins au collège (pour ma part, je m’y suis fait littéralement chier, dans les matières scientifiques). Mais on n’a pas le droit d’enterrer les moins rapides.
Je pense surtout qu’il faut se spécialiser plus jeune. Personnellement, si j’avais eu 20 heures de maths et de physique au Lycée par semaine, cela m’aurait vraiment plu.
Mais la question de fond qu’on doit se poser, et qui n’est JAMAIS abordé par les profs, c’est : « Pourquoi je dois travailler dans telle ou telle matière ? Quel est le but ? ». Si la réponse, c’est « Passer un examen », alors elle n’est pas satisfaisante. Il faut trouver une réponse plus transcendante pour motiver les jeunes. Mais les adultes ne se posent pas la question eux-mêmes : c’est du bachotage à longueur de vie, pour la plupart des gens. Pour moi, ce qui est capital pour se forger une vraie connaissance, c’est de travailler sans y être forcé. C’est pour cela que je pense que l’avenir est un enseignement essentiellement autodidacte ; des profs seront juste là pour répondre aux questions que pourra se poser l’apprenant ; ce rôle est rempli aujourd’hui par les forums sur internet.
Ce sera aussi un enseignement à la carte. Par exemple, celui qui n’aura pas envie d’apprendre l’histoire n’apprendra pas l’histoire. Il passera des tests d’aptitude à son bon vouloir à un moment ou à un autre, dans les matières qu’il aura choisi. Les entreprises l’embaucheront en regardant les résultats dans les matières qui l’intéresseront (noter néanmoins que de toute façon il y aura de moins en moins de travail donc d’entreprises dans le futur : un des effets du travail, des sciences, et des techniques, c’est de supprimer le travail - tiens, voici un but transcendant - quand est-ce que les économistes l’intègreront dans leurs raisonnements à trop court terme ?).