@Julien
Le numérique, c’est bien lorsqu’on maîtrise les fondations sur le bout des doigts.
Si vous m’avez bien lu c’est exactement ce que je dis en conclusion (peut être sous une autre forme). L’informatique donne les moyens de faire de véritables TP de maths, alors qu’auparavant on ne faisait que des TD (les enseignants du supérieur saisiront la nuance).
On peut utiliser l’informatique pour introduire la notion de convergence, c’est même recommandable, ce qui ne dispense pas de donner la définition (de Cauchy) d’une limite en faisant remarquer combien la chose est délicate et combien les définitions intuitives sont inadéquates, et de donner des techniques de démonstration d’existence de limites et de calcul de ces limites.
Je donne l’analyse numérique simplement en exemple et pas en panacée. Des outils comme Geogebra peuvent se révéler également utiles pour ’visionner un théorème’, les figures dynamiques sont souvent plus explicites qu’un texte, cela dit les exercices décriés par l’auteur avec cet outil sont parfaitement ridicules et tout à fait inutiles. C’est du cinéma.
Tout objet mathématique doit être introduit selon le plan :
- Qu’est-ce que c’est ?
- A quoi cela sert-il ?
- Comment cela se calcule (ou se représente) ?
Pédagogiquement, il peut être bon pour des raisons de motivations de commencer par le point n°2, pour montrer que les êtres mathématiques ne sont pas créés pour le plaisir, mais pour résoudre des problèmes, ce sont des outils.
On ne peut et on ne doit jamais faire l’économie d’une définition rigoureuse.
Ce sont les gens qui possèdent les notions de base qui font un ’bon usage’ de l’ordinateur. La ’bidouille’ préconisée par le Ministère n’est qu’un gadget démagogique de plus avec les sorties scolaires etc. Le ’bon’ professeur est celui qui n’enseigne plus mais qui divertit.