J’ai l’impression que l’auteur de ce billet ne comprend rien à rien. Ou qu’il est victime du syndrome de l’ herbe verte.
En effet, il faut méconnaître totalement la société pour penser que la société d’avant 1914 était un paradis sur Terre...
"Dérive dans les rapports humains : comportement irrespectueux
dans la famille (entre parents et enfants), au travail (entre collègues
ou envers les supérieurs), dans la rue (entre citoyens de tous bords). : la politesse et le respect ont toujours été à géométrie et d’intensité variables entre les individus. Y compris au sein de la famille.
Dérive dans les comportements : ignorance de tout civisme, malhonnêté envers les autres, escroqueries en tous genres, vols fréquents, etc … : hé, vous croyez vraiment que 1913 était un paradis ? Allez dans les petites ruelles des villes de l’époque, vous serez surpris de la rapidité à laquelle les Apaches vous piqueront montre gousset, bourses et autres biens. Soyez chanceux s’ils ne vous finissent pas pour ne pas laisser de témoin, histoire d’éviter la bascule à Charlot ou Cayenne ! Restez sur les Grand Boulevards, et vous aurez juste les poches vides ensuite.
Dérive dans les mœurs : violences sexuelles, pédophilie,
adultère fréquent, prostitution banalisée, divorces constants,
circulation facile des drogues et des armes, etc… : là, je rigole... La prostitution avait même pignon sur rue, avec les maison closes, établissements légaux à l’époque. L’adultère était pour ainsi dire institutionnalisé, pour les hautes classes en tout cas. Et pour les hommes uniquement. Gare à la femme qui aurait essayé de rendre la monnaie de la pièce de son mari. S’il ne risque qu’une amende si un huissier constate l’adultère, sa femme risque elle la prison ferme !
Le divorce, lui, était moins fréquent au contraire. Il faut dire que le consentement mutuel n’existait pas. Il fallait prouver la faute. La aussi, toujours plus facilement pour les hommes que pour les femmes. Pour les autres cas, il y avait le divorce à l’italienne. Un balai mal rangé sur une marche d’escalier un peu sombre et bien savonnée et hop, emballez.
Quand aux armes, il n’existait aucune législation, aucune restriction. Avoir un arsenal chez soi était normal.
Dérive dans le milieu politique : corruptions, détournements de fonds, abus de biens publics, etc … : là encore, pas une nouveauté. Il y avait bien deux scandales par an sous la IIIè ...
Dérive dans le grand capitalisme : pillage des entreprises, exploitation des travailleurs, licenciements abusifs, délocalisations en cascades, etc … : vous saviez les conditions de travail du début du XXè siècle ? Des journées de 10, 12 heures. Les gosses à la mine dès 8 ans. Les femmes payées moitié moins que leurs maris. Et en cas de grève, le gouvernement envoie la troupe, qui tire dans le tas ! Allez beugler « tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais » sous la mitraille, vous ferez la différence !
Et après, vous venez vous plaindre ???