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Commentaire de Eléonore

sur Mais bon sang de bon sang !


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Eléonore Eléonore 23 juillet 2012 16:59

« Noblesse oblige : oui, mais à quoi ? Au respect envers toutes les formes de vie végétale et animale, c’est-à-dire envers toutes les espèces qui nous ont précédés dans l’évolution, et sans lesquelles notre existence n’aurait pas pu être possible. Cette noblesse a sa raison d’être, car, n’en doutons point : notre survie, comme celle de tout animal, dépend en dernier lieu, du monde végétal qui constitue la base même de toute chaîne ou tout réseau alimentaire. Notre appareil digestif nous permet de nous nourrir convenablement et exclusivement du monde végétal. Tuer un animal est donc d’abord superflu et est, en outre, un acte incompatible avec les aspirations intellectuelles et spirituelles de notre espèce.

Si, tuer un animal dans un contexte d’autodéfense est encore acceptable, l’abattre pour en retirer des protéines, des graisses, des connaissances scientifiques, des plaisirs gustatifs, etc … ne l’est plus, et ceci d’autant plus que ces raisons sont bien banales par rapport à la souffrance et à la perte de vie d’un animal, être sensible et conscient. Ne nous trompons pas ; tout animal est capable de souffrir, et il n’y a aucune justification morale de mépriser sa vie, de négliger sa souffrance, de banaliser sa mise à mort et de mutiler son cadavre pour en faire des délicatesses carnées. Tout éthique qui se veut universelle, objective et compatissante, se doit de respecter les intérêts semblables de tous ceux, animaux humains et non humains qui sont affectés, directement ou indirectement pas nos actes. Une telle éthique ne peut être que centrée sur un principe d’égalité qui accorde autant d’importance à l’intérêt légitime d’un animal d’éviter la souffrance qu’à l’intérêt légitime d’un homme … Et même si la mise à mort systématique et organisée de ces milliards de bêtes innocentes s’effectuait sans la moindre peine pour elles – nous en sommes, hélas, loin, très loin de là – nous n’aurions aucune raison d’être fiers d’avoir transformé la terre en un abattoir gigantesque. Et que dire alors de ces animaux tués par plaisir à la chasse ou pour les spectacles, corridas, combats de coqs, de ces animaux sauvages enfermés dans les cirques etc … et de cette horrible vivisection. Indifférents aux intérêts et aux droits légitimes des animaux nous perpétuons à chaque repas carné un massacre dont l’envergure nous échappe et qui trahit notre profond mépris de nombreuses espèces animales. Ne sont-elles pas nos compagnons sur la route de l’évolution ? »


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