Le patronat teste les rapports de force sitôt les élections passées ... Il a évité le pire et s’il se sent en force , c’est que le changement politique semble lui laisser les mains libres .
Le gouvernement , comme avant les élections , se partage les rôles pour sauver les apparences tout en observant la marge de manoeuvre qu’il a .
L’expérience est observée en haut lieu dans les instances européennes : la pilule va—elle passer ?
Effectivement Montebourg joue son rôle de grand indigné . Et à la fin , ce gouvernement , qui a pourtant la possibilité de faire voter une loi qui protégerait le salarié et contraindrait le grand patronat dans ce cas précis , va jouer les juges de paix au dessus des partis ..
Or le chantage de Peugeot et de l’IUMM vise à casser le droit du travail , sous prétexte de préserver une partie des emplois .
-Les salariés de PSA devraient accepter de travailler en HS improvisées le jour-même sans aucune compensation ... Des HS ? mais alors PSA reconnaît que du boulot il y en a trop pour les salariés !
- Ils devraient accepter de voir geler leurs salaires pour les futurs années ? PSA reconnaît donc qu’il prévoit de substantiels profits s’il anticipe de devoir augmenter les salaires ..
S’abstenir de voter une loi en l’occurrence c’est laisser le salarié à la merci de ceux qui se croient au-dessus des lois .
Le gouvernement reçoit d’ailleurs les dirigeants de PSA en catimini ... d’égal à égal - en excluant les salariés de ces tractations sordides ...et c’est pourtant là que son discours sera vrai .
Quand il s’agit s’appliquer la rigueur , le gvt se montre énergique et sait limiter le SMIC et le pouvoir d’achat . Quand il s’agit des patrons , on discute mais on ne touche pas à leurs prérogatives ...
C’est au pied du mur qu’on voit le maçon .