Ce qu’il faut savoir c’est que dans l’histoire le cycle des
Révolutions reprend là où les processus précédents se sont enrayés....
En URSS nul doute que la fin de la Démocratie directe existant au
départ dans les Soviets est ce point d’enrayement menant à la domination
d’une Nomenklatura bureaucratique puis exploiteuse et non à un pouvoir
ouvrier.... D’ailleurs chez les dirigeants bolchéviks, à part le métallo Chliapnikov pas d’autres ouvriers......
C’est donc la Démocratie directe qui est la seule garantie du
pouvoir des travailleurs contre le retour d’une minorité exploiteuse
comme ce fut le cas en URSS. Dès que la Démocratie directe meurt, la
révolution aussi....
Il faut savoir que toute organisation humaine est toujours victime de
la tendance lourde à la création d’une oligarchie en son sein se
détachant progressivement de la masse jusqu’à aller à l’encontre des
intérêts de la majorité de ses membres.....
Un théoricien comme Robert Michels pensait qu’il était impossible de
contrecarrer cette oligarchie et que donc seul "le gouvernement des
meilleurs" était possible ce qui l’a mené à soutenir les fascistes et
Mussolini....
Pour d’autres, dont Makhaiski, l’égalité sociale, le même revenu
donné à tous les travailleurs lié à l’exercice de leur démocratie
directe à tous les échelons de la société permet de confisquer le
pouvoir bourgeois... (Après l’expropriation totale des capitalistes
industriels et financiers bien entendu)
Tant que l’éducation des prolétaires n’est pas au même niveau que
celle des autres couches de la société la lutte continue car la société
de classes n’est pas encore morte. Aussi la vigilance des
révolutionnaires s’impose sur plusieurs générations jusqu’à la
disparition des différences de classes....
Ce qui distingue Makhaiski des anarchistes comme des marxistes c’est
son absence d’idéologie... Tout est basé chez lui sur le pragmatisme
révolutionnaire et il ne prétend pas changer l’homme avant de
transformer la société...
L’homme ne changera que lorsque la société changera....