24 juillet 2012
Lettre d’une citoyenne syrienne à la journaliste suisse Silvia Cattori
Extrait :
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Les tournants historiques nous mettent à l’épreuve, nous sommes à
un tournant historique : aujourd’hui les rétrogrades arabes se sont
déclarés du côté du plan occidentalo-sioniste,
associés et exécutants en finances, en armes et en visées
politiques.
Pour la population arabe, il est apparu que les libertés, la
justice sociale et le droit aux ressources nationales ne sont pas des
cadeaux coloniaux de l’extérieur, mais sont liés à la
souveraineté nationale.
Sur le plan international, il est apparu que les Etats-Unis et leurs valets occidentaux ne sont plus la seule puissance.
Voilà la signification du double veto posé pour la troisième fois au Conseil de sécurité.
L’optimisme ou le pessimisme ne peuvent donc pas se fonder sur
les mensonges et sur l’agitation des pays occidentaux et du Golfe, ni
sur l’assassinat des dirigeants de l’armée syrienne, mais
sur la base d’une vérité énoncée par Sayed Hassan Nasrallah :
durant la dernière décennie, celle de Bachar el-Assad, la Syrie a changé
sa stratégie militaire, elle est passée de l’ère
des chars à l’ère des missiles, et elle s’est mise à les
fabriquer (1).
Elle est devenue une force militaire qui compense l’équilibre perdu face à Israël, en s’appuyant :
sur
les traditions syriennes qui considèrent que le conflit central dans la
région est un conflit
arabo-israélo occidental ; conflits et traditions qui ont tissé
des alliances internes et externes sur ce principe, et ont, mesuré les
politiciens à cette aune.
sur la société syrienne dans laquelle les confessions et les ethnies s’entremêlent, dans un projet
national.
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Suite et source.