Bonjour l’auteur,
bon sur le constat, rien à redire, les marchands du temple se sont installés, et ont effectivement tout gelé. On appelle ça Web 2.0, je trouve que le nom qui convient mieux, c’est Minitel 2.0.
En résumé, l’utilisateur dispose d’un panel de services payant de manière directe ou indirecte, mais sa relation avec le web doit être essentiellement celle d’un client envers un serveur : on doit consommer du web, et le moins possible fournir, ou alors ce que l’on fournit doit passer par des filtres qui vont formater, censurer si besoin, etc etc. Et effectivement, alors que dans ses débuts il régnait un anonymat relatif sur Internet, c’est maintenant mort et bien mort. Au mieux, les FAI doivent conserver pendant 1 an la trace de toute votre activité Internet (y compris les mots de passe, et oui, c’est dans la loi), au pire, ils la conservent à vie.
Peut-être certains se rappellent de l’histoire de anon.penet.fi, qui a été contraint à la fermeture à la suite d’attaques concertés de l’église de scientologie, et d’accusation par la presse mainstream (« The observer ») d’être un portail de la pédophilie ... Toutes les initiatives de cet ordre qui ne rentrait pas dans le cadre de ce plan minitel 2.0 ont été détruites par ce genre de moyen détourné (on laisse faire le sale boulot par d’autres sans se mouiller soi-même), pour être remplacé par des équivalents commerciaux plus compatibles avec les demandes des états.